Actions européennes : pourquoi il ne faut pas adopter une approche binaire
Principaux points à retenir :
- Selon nous, les titres « value » devraient conserver un avantage sur les valeurs de croissance car le coût de l’argent continue d’augmenter, ce qui met la pression sur les entreprises en hypercroissance. Toutefois, il est important de faire des choix judicieux, même dans l’univers des titres « value ».
- Au vu du cycle baissier qui s’intensifie, nous anticipons des difficultés à venir pour les consommateurs. C’est pourquoi nous considérons important de réduire l’exposition aux secteurs qui pourraient être affectés par une baisse des dépenses de consommation.
- Alors que de nombreux investisseurs se contentent de suivre les flux de capitaux, nous optons au contraire pour les secteurs en manque de capital comme l’énergie, les matières premières et l’agriculture.
John Bennett, directeur de la gestion des actions européennes, explique pourquoi les investisseurs ne doivent pas adopter une approche binaire face au débat « value »/croissance et pourquoi il pense que le pire est encore à venir pour les marchés financiers.
Marché baissier : marché financier sur lequel les cours des titres sont en forte baisse. Une définition généralement acceptée est une baisse de 20 % ou plus d’un indice sur une période d’au moins deux mois.
Cyclicalité : le concept selon lequel on récolte ce que l’on sème ; tout est cyclique.Dans ce contexte, le caractère cyclique renvoie à l’idée que les capitaux entrent et sortent de tous les secteurs, y compris des secteurs ayant le vent en poupe comme les technologies.
Selon moi, le cycle de surperformance des titres « value » ne fait que commencer, mais je pense qu’il est encore tôt. Cela étant dit, je pense que nous devons nous montrer prudents. La tentation est grande d’adopter une approche binaire dans le secteur de l'investissement, et c’est notamment le cas face au débat « value »/croissance. Et je ne pense pas que tous les titres « value » aient surperformé ni que ce sera le cas à l’avenir. Par exemple, le secteur qui symbolise historiquement les titres « value » est celui des banques. Je ne pense pas que vous pourrez générer une surperformance durable de la part des valeurs bancaires, historiquement considérées comme appartenant à la catégorie « value » par rapport au reste du marché. Comme souvent, tout est une question de point de vue. Il faut se montrer sélectif, même parmi les titres « value ».
Or, je pense que la dynamique des valeurs de croissance est rompue. Je pressentais que cela allait se produite, et je pense que cela s’est produit. La dynamique des valeurs de croissance est rompue. À qui la faute ? Le prix de l’argent n’est plus le même. Le coût de l’argent n’est plus le même. L’argent était « gratuit » et il a désormais un coût ; et cela a interrompu l’hypercroissance – tous ces soi-disant perturbateurs numériques à but non lucratif. C’est tout à fait absurde.
Mais l’aspect le moins absurde des valeurs de croissance a également disparu. Je veux dire par là que les longues périodes de surperformance ont cessé, cette tendance a disparu.
Ma philosophie de l’investissement n’a pas changé en 2022 : notre exposition restera mixte et nous continuerons d’accorder de l’importance aux valorisations. Mais au regard de certains évènements qui ont eu lieu en 2022, nous avons naturellement apporté quelques changements. La tragédie en Ukraine, qui continue de se dérouler. Nous avons dû nous y adapter. Nous n’avons pas eu à réagir à l’apparition de l’inflation puisque nous répétons depuis plus de deux ans que c’est une possibilité compte tenu de la pandémie et des réponses géopolitiques que les gouvernements y ont apporté.
Ainsi, les changements que nous avons apportés ont clairement réduit notre exposition à la consommation discrétionnaire, car ce secteur est sous pression. Et je pense que la situation va se dégrader davantage avant de s’améliorer en ce qui concerne les factures, énergétiques notamment. Alimentation – Je pense que la hausse des prix des denrées alimentaires va s’avérer très problématique, et que les événements en Ukraine vont encore aggraver la situation. Par conséquent, les consommateurs risquent selon moi de se détourner du secteur de l’habillement – et l’on observe d’ailleurs des avertissements sur les bénéfices des enseignes de prêt-à-porter. C’est donc vers ce genre d’achat libérateur que se sont précipités les consommateurs lorsqu’ils ont été enfin délivrés des mesures de confinement (soit dit en passant une décision insensée [à mon avis] de la part de nos soi-disant leaders). Ces achats libérateurs s’orientent, au moment où l’on se parle, vers les loisirs et les voyages. Mais je crains qu’une fois l’automne venu, le consommateur va être confronté à la réalité. Nous avons donc réduit notre exposition aux biens de consommation discrétionnaire au cours du premier semestre 2022.
Je suis préoccupé par les pressions exercées par les marchés de l’énergie sur les valeurs industrielles, et nous devrons donc nous montrer encore plus sélectifs dans ce domaine.
Je considère donc que nous sommes bien positionnés en termes d’ajustement croissance vs. « value ». Mais selon moi, deux facteurs vont impacter les actifs financiers : d’abord, c’est le cycle baissier dans lequel nous nous trouvons et qui va encore affecter les marchés. Ensuite, l’inflation va, elle aussi, affecter les marchés. Ces deux facteurs vont faire des dégâts.
Je considère, depuis un certain temps, que le secteur de la gestion d’actifs propose une réponse erronée et cynique aux enjeux ESG. Cynique parce qu’elle a été orientée vers la collecte d’actifs. Toute une série de fonds ont été étiquetés « durables », alors que ce n’était guère populaire à l’époque, mais je pense que cela commence à prendre de l’ampleur aujourd’hui. Les gens commencent à réaliser l’aubaine que représente l’investissement ESG ; et, selon moi, le cynisme du secteur de la gestion d’actifs, qui a étiqueté des fonds comme étant durables afin de stimuler leur collecte, a aggravé la mauvaise allocation des capitaux (comme je le disais déjà à l’époque).
Nous sommes en train de vivre un cycle du capital. La cyclicité s’applique à tout dans la vie, y compris au capital. Les capitaux ont afflué dans des secteurs déjà surévalués comme les technologies. C’est pourquoi le cycle baissier risque encore de faire des dégâts parmi les valeurs technologiques du Nasdaq. Cet afflux de fonds de capital-risque, d’argent facile, d’argent gratuit, était déjà problématique, mais il a été aggravé par le mouvement ESG.
Personnellement, j’ai toujours voulu prendre le contre-pied de cette tendance. Et des opportunités se sont présentées au sein des secteurs manquant de capitaux. Cela constitue une opportunité pour vous. Positionnez-vous sur les secteurs ou les entreprises qui manquent de capitaux car dès lors que quelque chose est rare, son prix augmente. Je considère que des opportunités vont se présenter dans les secteurs de l’énergie, des matières premières et de l’agriculture. Je pense en revanche que les jeux sont faits dans le secteur des technologies.
Les opinions exprimées ici sont celles de l'auteur au moment de la publication du présent document et peuvent différer de celles d'autres collaborateurs/équipes de Janus Henderson Investors. Les références à des titres, fonds, secteurs et indices au sein du présent document ne sauraient être interprétées comme une offre ou une sollicitation d'achat ou de vente.
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Specific risks
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