Les gouvernements doivent être forces de proposition sur le plan climatique
Dans ce premier billet de la série « Climate Conversations », Adrienn Sarandi et Bhaskar Sastry affirment que nous nous dirigeons vers une catastrophe climatique sans réel leadership de la part des gouvernements, notamment concernant les systèmes de subventions et l'établissement d'un prix du carbone.
2 minutes de lecture
Principaux points à retenir :
- Le GIEC estime qu'il est possible de limiter l'augmentation des températures à 1,5°C, ou en tout cas à bien
moins de 2°C, par rapport aux niveaux préindustriels d'ici la fin du siècle. Cela
nécessitera néanmoins une réduction importante des émissions au cours des prochaines années, ainsi que diverses technologies
pour éliminer le dioxyde de carbone de l'atmosphère. Pourtant, plutôt que de baisser, les émissions de gaz à effet de serre
augmentent, et les technologies de réduction des émissions n'en sont
qu'à leurs prémices. - Selon nous, les leviers les plus puissants pour décarboner l'économie mondiale dans les temps impartis sont l'application, d'une part, de prix obligatoires et suffisamment élevés du carbone et, d'autre part, de subventions appropriées de la part des gouvernements du monde entier.
- Seuls les États ont le pouvoir de mobiliser des capitaux privés et d'influencer le comportement des consommateurs suffisamment rapidement, en proposant des dispositifs financiers appropriés. Par conséquent, les gouvernements doivent de toute urgence élaborer une stratégie détaillée de décarbonation afin d'offrir des perspectives plus claires aux consommateurs et aux entreprises et de créer des opportunités à long terme pour les investisseurs afin de financer la transition.
Notre nouvelle série d'articles « Conversations sur le climat » offre de nouveaux éclairages sur le changement climatique et la transition énergétique.
Le climat et ses extrêmes
Sans précédent, record, catastrophique, destructeur, mortel. De nombreux adjectifs peuvent décrire les conséquences du changement climatique intervenues aux quatre coins du monde ces derniers mois. Entre les inondations qui ont ravagé le Pakistan, l'intensité et la fréquence croissantes des incendies de forêt sur tous les continents, les sécheresses en Europe, en Chine et en Afrique et les innombrables vagues de chaleur, le changement climatique frappe aujourd'hui durement la planète.
Les conséquences de ces phénomènes climatiques extrêmes ne sont pas éphémères et transitoires mais durables et cumulatives, les pays les plus pauvres étant les plus exposés. Environ la moitié de la population mondiale est « extrêmement vulnérable » au changement climatique et des millions de personnes sont déjà confrontées à la famine et au manque d'eau. Madagascar a subi la « première famine mondiale due au changement climatique », selon le Programme alimentaire mondial.
Nous sommes dans une situation d'urgence, une sorte de « code rouge » pour l'humanité, selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), un groupe de scientifiques dirigé par les Nations unies et représentant 196 pays.
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Principaux points à retenir :
- Le GIEC estime qu'il est possible de limiter l'augmentation des températures à 1,5°C, ou en tout cas à bien
moins de 2°C, par rapport aux niveaux préindustriels d'ici la fin du siècle. Cela
nécessitera néanmoins une réduction importante des émissions au cours des prochaines années, ainsi que diverses technologies
pour éliminer le dioxyde de carbone de l'atmosphère. Pourtant, plutôt que de baisser, les émissions de gaz à effet de serre
augmentent, et les technologies de réduction des émissions n'en sont
qu'à leurs prémices. - Selon nous, les leviers les plus puissants pour décarboner l'économie mondiale dans les temps impartis sont l'application, d'une part, de prix obligatoires et suffisamment élevés du carbone et, d'autre part, de subventions appropriées de la part des gouvernements du monde entier.
- Seuls les États ont le pouvoir de mobiliser des capitaux privés et d'influencer le comportement des consommateurs suffisamment rapidement, en proposant des dispositifs financiers appropriés. Par conséquent, les gouvernements doivent de toute urgence élaborer une stratégie détaillée de décarbonation afin d'offrir des perspectives plus claires aux consommateurs et aux entreprises et de créer des opportunités à long terme pour les investisseurs afin de financer la transition.