Veuillez vous assurer que Javascript est activé aux fins d'accessibilité au site web. Émissions évitées - les avantages du suivi d'une mesure positive pour le climat sur la voie du « zéro net » - Janus Henderson Investors
Pour les investisseurs particuliers en France

Émissions évitées - les avantages du suivi d'un indicateur positif pour le climat sur la voie du « zéro net »

L'équipe Ressources naturelles mondiales présente les points saillants de sa récente étude sur les émissions évitées et les implications pour les investisseurs.

Tal Lomnitzer, CFA

Tal Lomnitzer, CFA

Gérant de portefeuille senior


Tim Gerrard

Tim Gerrard

Gestionnaire de portefeuille


Darko Kuzmanovic

Darko Kuzmanovic

Gérant de portefeuille


Daniel Sullivan

Daniel Sullivan

Responsable Ressources naturelles internationales | Gérant de portefeuille


26 mai 2023
6 minutes de lecture

Principaux points à retenir :​

  • La mesure et la publication des émissions de gaz à effet de serre sont essentielles pour atteindre l'objectif « zéro émission ».
  • Toutefois, les protocoles actuels de comptabilisation des GES ne tiennent pas suffisamment compte des résultats réels, c'est-à-dire des effets bénéfiques sur le climat au niveau des produits et des entreprises associés à l'utilisation accrue par les consommateurs de produits et de services à faible teneur en carbone.
  • Les émissions évitées (Scope 4) sont une solution complémentaire. Le manque de données et de normes internationalement acceptées en matière de mesure, de divulgation et de reporting offre aux investisseurs la possibilité de collaborer et d'engager le dialogue avec les entreprises.

La décarbonisation mondiale nécessite une utilisation accrue de matières premières à forte intensité de carbone tels que le cuivre, l'acier, l'aluminium, le lithium et l'hydrogène bleu, pour n'en citer que quelques-uns. Mais l'augmentation de la demande en faveur de ces matières premières pourrait également accroître les émissions absolues de gaz à effet de serre (GES) de certaines entreprises à court et à moyen terme. Alors que ces industries « facilitatrices » se concentrent sur la réduction des différents types d'émissions de carbone (Scopes 1, 2 et 3) qu'une entreprise génère à moyen et long terme, les investisseurs ne doivent pas perdre de vue les impacts sociétaux positifs des « émissions évitées » associés à l'utilisation accrue par les clients des produits et services dérivés de ces matières premières et des produits qu'elles rendent possibles.

Que sont les émissions évitées et pourquoi est-il important de les mesurer ?

Les émissions évitées, également connues sous le nom d'émissions du Scope 4, vont au-delà des émissions des Scopes 1, 2 et 3 en fournissant une « teinte » supplémentaire aux résultats réels des produits ou services d'une entreprise particulière. Il s'agit notamment d'aider les clients et les fournisseurs à réduire leur empreinte carbone, ce qui encourage également l'innovation. À titre d'exemple, des câbles en cuivre qui transmettent des électrons renouvelables, l'utilisation d'emballages recyclables, un détergent pour le linge qui peut être utilisé à des températures plus basses ou du diesel renouvelable qui a une empreinte carbone plus faible que le diesel fossile ordinaire.

« Les émissions évitées sont des réductions d'émissions qui se produisent en dehors du cycle de vie ou de la chaîne de valeur d'un produit, mais comme résultat de l'utilisation de ce produit. Les autres termes utilisés pour décrire les émissions évitées comprennent positif pour le climat, comptabilité positive nette et Scope 4 .

                                                                                                                                                                                                                                                                    Institut européen du cuivre

L'identification, la fixation d'objectifs, la mesure et la publication des émissions évitées peuvent à notre avis constituer une source d'avantage concurrentiel pour les entreprises, en s'ajoutant à l'ensemble des preuves étayant l'impact, les revendications et les objectifs d'une entreprise en matière de développement durable.

La compréhension des émissions évitées offre une vision plus globale des émissions totales et peut être publiée et mesurée à plusieurs niveaux (portefeuille d'investissement, entreprise ou produit/service). Ainsi, les émissions évitées peuvent aider les consommateurs, les investisseurs et les autres parties prenantes à prendre des décisions plus éclairées.

Il existe une multitude de raisons de mesurer et de déclarer les émissions évitées :

  • Une mesure utile des résultats concrets obtenus en dehors de la chaîne de valeur d'une organisation et au-delà des efforts de réduction des émissions des Scope 1, 2 et 3.
  • Aider les consommateurs à comprendre l'impact de l'utilisation d'un produit et encourager la consommation de produits et de services à moindre intensité de carbone.
  • Fournir une base permettant aux entreprises de faire des déclarations sur l'impact positif de leurs produits ou services sur les GES par rapport à une situation où ces produits n'existeraient pas.
  • Fournir une base permettant aux investisseurs d'identifier et de soutenir avec précision les opportunités d'investissement durable qui étayent leurs propres engagements « net zéro » et les mesures d'intensité carbone au niveau des portefeuilles.

Qui mesure et déclare les émissions évitées ?

Au cours de la dernière décennie, un nombre croissant d'entreprises de différents secteurs, dont Stora Enso, Air Products, Walmart, Neste, Linde, BT ainsi que des organisations financières ont mesuré et déclaré les émissions évitées. La plupart du temps, l'accent est mis sur un seul produit, mais de plus en plus d'entreprises tentent d'évaluer les émissions évitées au niveau de l'entreprise et du portefeuille d'investissement. Du point de vue de l'investisseur, les mesures et les rapports au niveau de l'entreprise et du portefeuille sont plus pertinents.

Illustration 1 : les émissions évitées peuvent être mesurées et déclarées à trois niveaux

Source : Janus Henderson Investors.

Étude de cas - Stora Enso mesure son action climatique positive

Stora Enso est l'un des principaux fournisseurs mondiaux de solutions renouvelables dans les domaines de l'emballage, des biomatériaux et des produits de construction en bois. En 2022, avec le soutien de l'université suédoise des sciences agricoles (« Swedish University of Agricultural Sciences »), un calcul de l'impact sur le climat à l'échelle de l'entreprise a été publié, montrant la « substitution » des combustibles fossiles dans ses produits.

La division des matériaux d'emballage (PMD) de Stora Enso a également participé à un projet similaire dirigé par le centre de recherche technique VTT de Finlande (« VTT Technical Research Centre ») et l'université LUT. Le projet a évalué les impacts positifs plus larges (actions) pour l'eau, les nutriments, la qualité de l'air, l'efficacité des ressources et le carbone au niveau des projets et de l'entreprise.

Même si l'action doit être considérée comme purement indicative en raison de l'incertitude résultant de plusieurs hypothèses, les résultats ont montré que l'utilisation des matériaux d'emballage en carton de Stora Enso offrait un grand potentiel de réduction de l'empreinte carbone.

Illustration 2 : Action des entités opérationnelles européennes de la division des matériaux d'emballage de Stora Enso (action = différence entre les empreintes des solutions existantes)

Source : Stora Enso. Rapport annuel de Stora Enso, action environnementale de Stora Enso (2018-2021). tCO2ea/a= tonnes d'équivalent CO2 par an.

L'opportunité qui s'offre aux investisseurs

 L'absence de normes et de données relatives aux émissions évitées par le secteur financier crée des inefficacités potentielles en matière d'information pour les investisseurs. Par voie de conséquence, les investisseurs peuvent manquer des occasions d'investir dans des entreprises dont la contribution totale à la décarbonisation est sous-estimée. Les investisseurs pourraient également se rendre compte qu'ils ont investi dans des entreprises qui ont utilisé des mesures d'émissions évitées de manière inappropriée, ce qui peut être associé à de l'écoblanchiment.

En l'absence de normes internationalement acceptées, les investisseurs ont la possibilité de collaborer avec les entreprises en leur donnant des indications sur leurs attentes en matière de mesure et de reporting des émissions évitées au niveau de l'entreprise et du portefeuille. Par exemple, les investisseurs de premier plan peuvent souhaiter collaborer par l'intermédiaire d'un forum existant (ex. GHG Protocol, Principes pour l'investissement responsable des Nations Unies, Partnership for Carbon Accounting Financials) pour nommer une organisation compétente (par exemple World Resources Institute ou WRI) afin d'engager le dialogue avec une série de parties prenantes du secteur financier dans le but de codévelopper des cadres et des principes de « meilleures pratiques » en matière d'émissions évitées qui soient parlants pour les investisseurs.

Pour obtenir une copie du livre blanc complet, veuillez contacter votre représentant régional Janus Henderson.

Remerciements

Ce document a été préparé par Janus Henderson Investors en collaboration avec ISS ESG et les entreprises participantes Stora Enso et Air Products. Les données et l'analyse présentées dans les études de cas ont été préparées par ce dernier. Nous tenons également à remercier la contribution des entreprises participantes, Victoria Calderbank, étudiante en master à l'Université de Sydney pour les recherches initiales qu'elle a menées dans le cadre de ce projet, ainsi que l'auteur principal du document Mark Lyster, expert en développement durable spécialisé dans la stratégie d'entreprise, les risques ESG, le changement climatique, les droits de l'homme et la finance durable.

Les émissions du Scope1 sont des émissions directes provenant d'actifs détenus et contrôlés par l'entreprise ; Les émissions du Scope 2 sont des émissions indirectes provenant de la production d'énergie achetée auprès d'un fournisseur de services publics ; Les émissions duScope 3 sont des émissions indirectes (non incluses dans le Scope 2) qui se produisent sur la chaîne de valeur d'une entreprise et sont la conséquence des activités d'une installation, mais provenant de sources qui ne sont pas détenues ni contrôlées par l'entreprise de l'installation en question.

Empreinte carbone : la somme des émissions et des absorptions de GES dans un système de produits, exprimée en équivalent CO2 et basée sur une ACV ((Analyse du Cycle de Vie) utilisant la catégorie d'impact unique pour le changement climatique.

Action carbone: un indicateur du potentiel d'atténuation du changement climatique. Décrit la réduction des émissions de GES dans les activités d'un utilisateur lorsque celui-ci remplace une solution de référence par la solution proposée.

Équivalent CO2: l'équivalent en dioxyde de carbone est un terme qui décrit différents gaz à effet de serre dans une unité commune. Pour toute quantité et tout type de gaz à effet de serre, l'équivalent CO2 signifie la quantité de CO2 qui aurait un impact équivalent sur le réchauffement de la planète.

Net zéro : le fait de parvenir à l'équilibre entre les gaz à effet de serre émis dans l'atmosphère et ceux qui en sont retirés.

Information importante

Les matières premières (comme le pétrole, les métaux et les produits agricoles) et les titres liés aux matières premières sont soumis à davantage de volatilité et de risque, et peuvent ne pas convenir à tous les investisseurs. Le marché des matières premières est spéculatif et peut être influencé par des facteurs incluant les mouvements de marché, les événements économiques et politiques, les perturbations d’offre et de demande, la situation météorologique et sanitaire, ou les embargos.

Les industries des ressources naturelles peuvent être affectées de manière significative par des changements dans l'offre et la demande de ressources naturelles, les prix de l'énergie et des matières premières, les développements politiques et économiques, les incidents environnementaux, la conservation de l'énergie et les projets d'exploration.

L'investissement durable ou environnemental, social et de gouvernance (ESG) prend en compte des facteurs au-delà de l'analyse financière traditionnelle. Cette approche peut limiter les investissements disponibles et conduire à des performances et des expositions différentes. Ces dernières peuvent s’avérer plus concentrées dans certains domaines que le marché dans son ensemble.

Les opinions exprimées sont celles de l'auteur au moment de la publication et peuvent différer de celles d'autres personnes/équipes de Janus Henderson Investors. Les références faites à des titres individuels ne constituent pas une recommandation d'achat, de vente ou de détention d'un titre, d'une stratégie d'investissement ou d'un secteur de marché, et ne doivent pas être considérées comme rentables. Janus Henderson Investors, son conseiller affilié ou ses employés peuvent avoir une position dans les titres mentionnés.

 

Les performances passées ne préjugent pas des résultats futurs. Toutes les données de performance tiennent compte du revenu, des gains et des pertes en capital mais n'incluent pas les frais récurrents ou les autres dépenses du fonds.

 

La valeur d’un investissement et ses rendements peuvent augmenter ou diminuer et vous pourriez ne pas récupérer l’intégralité du montant investi à l’origine.

 

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