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Le potentiel de hausse des actions américaines dépend de la capacité d'exécution des entreprises

Alors qu'en 2023 les marchés vont probablement pâtir d'une inflation élevée, de la hausse des taux et du ralentissement de la croissance, Jeremiah Buckley, gérant de portefeuille, livre ses perspectives et nous explique pourquoi les caractéristiques propres à certaines entreprises détermineront en grande partie la progression à long terme des actions américaines.

Jeremiah Buckley, CFA

Jeremiah Buckley, CFA

Gestionnaire de portefeuille


30 novembre 2022
5 minutes de lecture

Principaux points à retenir :​

  • Les marchés actions américains ont connu des tendances erratiques en 2022, en commençant l'année sur des plus hauts record, avant une correction brutale.
  • La flambée d'inflation et la réponse radicale de la Réserve fédérale (Fed) sont désormais dans l'esprit de nombreux investisseurs.
  • Alors que l'impact de l'environnement débridé de ces dix dernières années s'estompe rapidement, nous pensons que le marché va délaisser son approche thématique et que les gains en capital seront dépendants de certaines caractéristiques spécifiques des entreprises.

Les marchés actions américains connaissent des tendances erratiques depuis le début de l'année. Lors de la première séance de cotation de 2022, l'indice S&P 500® a atteint un record historique. Les marchés se sont toutefois rapidement infléchis, les investisseurs - et la Fed - ayant pris conscience que l'inflation était un risque beaucoup plus persistant que prévu. Alors que l'année 2023 se profile, les marchés restent focalisés presque exclusivement sur ce risque, comme l'ont montré les fluctuations spectaculaires déclenchées par les principales statistiques économiques et les décisions de la Fed. Les derniers chiffres laissent augurer un léger ralentissement de l’inflation, mais une litanie de facteurs persistants – la guerre russo-ukrainienne, les pénuries de main-d’œuvre, la résilience des dépenses de consommation, la démondialisation, les restrictions sur les échanges commerciaux transfrontalier et les fluctuations des devises – maintiennent des pressions à la hausse sur les prix.

Quelles tendances surveiller en 2023 ?

Les investisseurs surveillent attentivement les données économiques en prévision du point haut des taux d’intérêt, lequel sera essentiel pour évaluer le potentiel de croissance future et les valorisations des entreprises. Le moindre signal indiquant un ralentissement du resserrement de la politique de Fed pourrait stabiliser les marchés. Une atténuation des tensions géopolitiques aurait un effet similaire. L'embellie des relations entre les États-Unis et la Chine et/ou la résolution du conflit entre la Russie et l'Ukraine pourrait supprimer certaines restrictions freinant le commerce transfrontalier et réduire les perturbations et les goulets d'étranglement sur les chaînes d'approvisionnement.

Très relayées par les médias, les perturbations de l’approvisionnement – en pétrole, en gaz naturel, en semi-conducteurs et en produits agricoles, par exemple – sont un fait établi, mais nous pensons qu’une pénurie de main-d’œuvre est un risque qui semble sous-estimé. Alors que l'économie est entrée dans la phase endémique de la COVID, on s'attendait à un retour en masse de la main d'œuvre qui devait réduire les pénuries sur le marché du travail. Le taux de participation à la main d'œuvre a augmenté lentement depuis le pic de la pandémie, mais il reste très faible par rapport aux niveaux pré-pandémie (cf. Graphique 1 ci-dessous). Parallèlement, le taux de chômage reste proche d'un plus bas record. Résultat, les salaires ont fortement augmenté et ont aussi contribué à la tendance inflationniste. Une augmentation de la participation à la main d'œuvre pourrait contenir cette inflation des salaires, alors qu'une amélioration de la productivité du travail, qui a elle aussi diminué lors des trois premiers trimestres de 20221, permettrait aux entreprises de recruter.

Graphique 1 : Participation à la main d'œuvre et taux de chômage

Source : Bureau of Labor Statistics des États-Unis, extrait de la base de données FRED, Banque de réserve fédérale de St. Louis, Taux de participation à la main d'œuvre, taux de chômage, corrigés des variations saisonnières au 15 novembre 2022.

Compte tenu du relèvement des taux d'intérêt américains, le ralentissement de la croissance économique pourrait également commencer à freiner la croissance des salaires, mais pour l’instant, cette dernière continue d'accroître les coûts des entreprises tout en leur fournissant un revenu accru aux particuliers. En effet, la consommation se comporte bien depuis la pandémie, sous l'effet non seulement de salaires plus élevés, mais aussi des mesures de relance des États et, il y a encore peu de temps, de la bonne tenue des marchés immobiliers et financiers. L'impact des mesures de soutien des États commencent à s'estomper et l'épargne personnelle a donc diminué. Dans le même temps, l'augmentation des taux commence à répercuter sur les dépenses des ménages consacrées au logement et à l’investissement. Ces tendances pourraient commencer à faire baisser l’inflation grâce au ruissellement de leurs effets dans l’économie au cours de l'année à venir.

Des relais de croissance – et des opportunités de développement – pour les entreprises dotées d'une bonne capacité d'exécution

Nous continuons à penser que les dépenses de consommation vont faire preuve de résistance. Les dépenses en biens ont commencé à diminuer après la pandémie, mais les dépenses en services continuent d'augmenter. Compte tenu de la forte baisse des valorisations dans le secteur de la consommation cyclique – parmi les plus durement sanctionnés cette année – certaines valeurs sont devenues attractives pour les investisseurs ayant un horizon d'investissement à long terme.

Dans le secteur des technologies de l’information, nous pensons toujours que la transformation numérique et l'adoption des solutions dématérialisées apportent une vraie valeur économique aux clients utilisant ces technologies ainsi qu'à leurs fournisseurs. Par conséquent, nous continuons d'identifier des opportunités intéressantes dans le secteur des logiciels et des services connexes. Le segment du matériel technologique semble moins intéressant en raison de la faiblesse des ventes d’ordinateurs personnels (PC) et de l'arrivée à maturité de la demande de smartphones.

Alors que les tensions persistantes sur le marché du travail, l'embellie de l’emploi dans le secteur de la santé devrait entraîner un rebond des volumes sur le segment des technologies et des services médicaux.

Cette année, le secteur de l'énergie a été le plus performant de l'indice S&P 500. Des craintes existent concernant la croissance de la demande et le durcissement de la réglementation face à la montée en puissance des sources d’énergie plus vertes. Cependant, la discipline renforcée en matière de gestion du capital de la part des entreprises rend ce secteur potentiellement plus attractif.

Les multiples de valorisation évoluent actuellement dans une fourchette raisonnable et, au cours de l'année à venir, le marché adoptera probablement une approche moins thématique. Selon nous, les performances relatives seront moins alimentées par de grandes catégories de valeurs bénéficiant de tendances ou de facteurs d'ordre global, et plus par la dynamique de chaque entreprise. Sur ce type de marché, certains facteurs seront essentiels pour déterminer la croissance des entreprises : les innovations dans les produits et services, une allocation du capital judicieuse, la capacité de la direction à juguler les coûts et à accroître la productivité via les ressources disponibles (ressources physiques et main-d’œuvre) ou encore l'utilisation efficiente des capacités. Les marchés vont très certainement connaître des fluctuations quotidiennes et rester volatils, mais les gains en capital dépendront probablement de la capacité des entreprises à augmenter leurs bénéfices en jonglant avec tous ces facteurs.

1 U.S. Bureau of Labor Statistics, secteur d'activité hors agriculture : Productivité du travail (par heure) pour toutes les personnes employées, au 16 novembre 2022.

Les secteurs industriels peuvent être considérablement pénalisés par les tendances économiques générales, les changements dans le sentiment des consommateurs, les prix des matières premières, la réglementation locale, les quotas sur les importations et la concurrence mondiale, et peuvent être soumises à des poursuites liées à des dommages environnementaux ou à des problèmes de sécurité.

L’indice S&P 500®reflète la performance des grandes capitalisations américaines et représente la performance des marchés actions américains.


Information importante

Les secteurs de la consommation discrétionnaire peuvent être considérablement affectés par les performances de l’économie dans son ensemble, les taux d’intérêt, la concurrence, la confiance et les dépenses des consommateurs, ainsi que par les changements démographiques et les goûts des consommateurs.

Les actions sont soumises à des risques, notamment le risque de marché. Les performances varieront en fonction de l'évolution de la situation de l’émetteur et des tendances politiques et économiques.

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