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Perspectives Mondiales : Le contexte d'incertitude lié aux droits de douane est particulièrement favorable aux positions courtes en duration

Dans cet épisode, Daniel Siluk, responsable Global Short Duration & Liquidity, et Addison Maier, gérant de portefeuille, expliquent comment le segment court de la courbe des taux pourrait être bien positionnée pour fournir un portage supplémentaire des liquidités et une appréciation du capital tout en limitant l'exposition aux taux d'intérêt dans un contexte d'incertitude liée aux droits de douane.

Vous pouvez également regarder une vidéo de l’enregistrement :

Daniel Siluk

Responsable Global Short Duration & Liquidity | Gérant de portefeuille


Addison Maier

Gestionnaire de portefeuille


Lara Castleton, CFA

Responsable américain, Construction de portefeuille et stratégie


21 juillet 2025
31 minute d'écoute

Principaux points à retenir :​

  • Sans le risque que présentent les droits de douane, les données sur la croissance économique et le marché du travail, plus résilientes que prévu, donneraient à la Réserve fédérale (Fed) la latitude nécessaire pour reprendre son cycle de baisse des taux.
  • Les droits de douane pouvant potentiellement avoir un impact à la fois sur l’inflation et sur la croissance, nous pensons que ce n’est pas le moment d’accroître le niveau de risque en prolongeant la duration ou en renforçant l’exposition à des titres de crédit de moindre qualité.
  • Les investisseurs peuvent au contraire chercher à diversifier leurs rendements en capitalisant sur le rythme décalé de la politique monétaire mondiale et en s'efforçant d'identifier des émissions d’entreprises de qualité dans différents pays.

Informations importantes

La diversification ne garantit pas un bénéfice et n’élimine pas non plus le risque de perte.

Les portefeuilles gérés activement peuvent ne pas produire les résultats escomptés. Aucune stratégie d'investissement ne peut garantir un profit ou éliminer le risque de perte.

Les titres obligataires sont soumis aux risques de taux d’intérêt, d’inflation, de crédit et de défaut. Le marché obligataire est volatil. Lorsque les taux d’intérêt augmentent, le prix des obligations baisse généralement, et vice versa. Le remboursement du capital n’est pas garanti et les prix peuvent baisser si un émetteur n’honore pas ses paiements en temps voulu ou si sa solidité financière se détériore.

Le rendement des bons du Trésor à 10 ans représente le taux d’intérêt des bons du Trésor américain qui arriveront à échéance 10 ans après la date d’achat.

Un point de base (pb) est égal à 1/100ème de point de pourcentage. 1 pb = 0,01 %, 100 pb = 1 %.

Le portage est le revenu excédentaire obtenu en investissant dans un titre dont le rendement est plus élevé que celui d’un autre titre.

La corrélation indique de quelle manière deux variables évoluent l’une par rapport à l’autre. Une valeur de 1,0 implique des mouvements parallèles, -1,0 implique des mouvements en sens inverse, et 0,0 implique une absence de relation.

Le spread de crédit est la différence de rendement entre des titres de même échéance, mais de qualité de crédit différente. En règle générale, un élargissement du spread traduit une dégradation de la qualité de la signature des entreprises emprunteuses, tandis qu’un resserrement du spread est le signe d’une amélioration de la qualité de la signature.

La duration mesure la sensibilité des obligations aux variations des taux d’intérêt. Plus la duration d’une obligation est élevée, plus celle-ci est sensible aux variations des taux d’intérêt et vice versa.

L'excédent de performance indique dans quelle mesure un investissement a surperformé ou sous-performé un indice.

Politique monétaire : politique d’une banque centrale, visant à influencer le niveau d’inflation et de croissance d’une économie. Elle comprend le contrôle des taux d’intérêt et de la masse monétaire.

L'assouplissement quantitatif est une politique monétaire gouvernementale utilisée occasionnellement pour augmenter la masse monétaire en achetant des titres d'État ou d'autres titres sur le marché.

La volatilité mesure le risque en utilisant la dispersion des performances pour un investissement donné.

Une courbe des taux représente les rendements (taux d'intérêt) offerts par des obligations présentant la même qualité de crédit mais des dates de maturité différentes. En général, les obligations ayant des échéances plus lointaines offrent des rendements plus élevés.

Castleton : Bonjour et merci de nous rejoindre pour cet épisode de Perspectives Mondiales, un podcast de Janus Henderson créé pour partager les points de vue de nos professionnels de l'investissement et les implications qu'ils ont pour les investisseurs. Je suis votre hôte du jour, Laura Castleton.

Cela fait six mois que la Fed n'a pas baissé ses taux d'intérêt, et l'évolution de l'inflation et de la croissance soulève de nombreuses questions chez les investisseurs. La croissance restera-t-elle résiliente et permettra-t-elle à la Fed de maintenir ses taux à court terme élevés ? Les préoccupations budgétaires vont-elles pousser les taux longs à la hausse ? Et comment l’incertitude liée aux droits de douane affectera-t-elle à la fois l’inflation et la croissance ?

Pour évoquer les conséquences potentielles et proposer une solution aux investisseurs pour faire face à cette volatilité, je suis ravie d'accueillir Dan Siluk, gérant et responsable du Global Short Duration and Liquidity Group, et Addison Maier, gérant au sein de la même équipe.

Messieurs, je vous remercie de votre présence. Dan, je me tourne d'abord vers vous. Il s’est évidemment passé beaucoup de choses sur les marchés ces derniers temps. Où en sommes-nous exactement avec la Fed à ce jour ? Sachant que cet entretien est enregistré ce 24 juin et que les membres de la Fed viennent de se réunir. Quelles sont vos attentes pour le reste de l’année ?

Daniel Siluk : Eh bien, la Fed conserve une posture relativement attentiste… Vous savez, ses membres sont très patients, et ils attendent que les données concrètes leur disent réellement quoi faire. Depuis un certain temps, nous constatons un certain fléchissements des données subjectives, c'est-à-dire dans les mesures basées sur des enquêtes, mais les données concrètes ne montrent pas de ralentissement économique significatif.

Les droits de douane restent un obstacle pour la Fed compte tenu de ce niveau d'incertitude. Elle ne sait donc pas vraiment comment les gérer ni quelles seront leurs implications en termes de politique monétaire. Mais à ce stade, elle peut encore aller dans un sens ou dans l'autre. Soyons honnêtes, il n’est pas question de hausse des taux. Nous ne craignons pas que l’inflation devienne incontrôlable. Mais si l'on examine la croissance du PIB, elle suit globalement une tendance à long terme. Si l'on se penche sur l'emploi, il se situe à un niveau que la Fed considère comme une moyenne à long terme. Elle est donc plutôt satisfaite de ces deux indicateurs. Le seul paramètre incertain est celui de l'inflation. Cette dernière est légèrement supérieure aux attentes, mais elle n'augmente pas. Cela dit, la Fed est en mesure de réduire ses taux, et même de manière drastique, si l'économie se met à ralentir de façon significative.

Je ne pense pas que la Fed se montrera particulièrement active au cours de l’été. Certainement pas lors de sa prochaine réunion programmée en juillet. Cela me parait un peu trop tôt. Je ne pense pas qu'elle dispose de suffisamment de données concrètes pour se sentir obliger d'agir. Elle me semble être dans une position satisfaisante.

Mais si l'on observe le graphique à points, il semble y avoir un peu plus de dispersion parmi les membres votants. Certains réclament un arrêt des baisses de taux jusqu'en fin d'année. D'autres restent en faveur de deux réductions. Et donc, le graphique à points n'a pas évolué. Il prévoit toujours deux réductions d'ici la fin décembre.

Et l'autre paramètre dont les investisseurs devraient tenir compte selon moi est que le mandat de Jerome Powell prendra fin dans un peu moins d’un an, en mai 2026. Au cours des prochains mois, nous devrions probablement assister à quelques autres « auditions », appelons les ainsi, dans les médias. Pas plus tard que la semaine dernière, Christopher Waller a plaidé en faveur des réductions, tandis que Michelle Bowman a tenu, en début de semaine, des propos plutôt accommodants, elle qui adopte généralement une posture un peu plus offensive.

Je dirais donc que le risque de volatilité des taux pourrait s'accroître en fonction de l’identité du prochain candidat.

Castleton : En effet. Le marché et les investisseurs ont anticipé depuis très longtemps davantage de baisses de taux que celles qui se sont concrétisées. Je veux dire, les liquidités restent en réserve. C’est la stratégie gagnante… En l'absence de baisses massives des taux, pourquoi serait-ce une erreur pour les investisseurs, Addison, de conserver encore des liquidités compte tenu de cette incertitude ?

Maier: En effet. nous entrevoyons une opportunité dans le fait de sortir du monétaire pour se positionner sur la partie courte de la courbe des taux et sur les obligations en général, afin de bénéficier d'un rendement plus élevé. Donc, vous êtes payé pour attendre. À l’heure actuelle, les obligations à court terme offrent des rendements proches de 5 %, tandis que ceux des liquidités sont plus proches de 4 %. Vous bénéficiez ainsi d'une petite marge supplémentaire, vous êtes rémunéré pour attendre. Et ce que vous attendez peut-être, ce sont des réductions de taux ou des baisses de rendement. Et lorsque cela se produit, vous profitez également d'une partie de cette appréciation du capital – un petit bonus en plus du portage.

C'est donc la raison pour laquelle il faut sortir des liquidités. Parce que lorsque ces réductions interviendront, et nous l'avons observé cycle après cycle, lorsque la Fed commencera à réduire ou continuera à réduire ses taux (techniquement, elle a déjà débuté son cycle de baisse en fin d'année dernière), les obligations à court terme, qui affichent une légère duration et ce petit portage supplémentaire, surperformeront sans doute à chaque cycle, simplement en conservant des liquidités. Et nous sommes sans doute à l’aube de ce changement, si l'on se projette sur les 12 prochains mois.

Castleton : Et j'aurais dû mentionner que vous deux, l'équipe Global Short Duration and Liquidity de Janus Henderson, gérez une stratégie qui investit sur le segment court de la courbe. Donc, cela correspond en fait exactement à ce dont vous parlez, et lors de mes consultations avec les clients, s'ils ont de l'argent de côté, ils se méfient de se lancer dans une stratégie de duration à 10 ans en raison de toute cette incertitude, car ils ne savent pas comment les choses vont évoluer. Donc, vous ne préconisez pas nécessairement de sortir des liquidités au profit d'un risque de duration élevé, mais simplement de s'aventurer légèrement sur la courbe des taux.

Dan, je me tourne vers vous, certains clients avec lesquels nous avons discuté ont opté pour des durations plus longues et anticipent une baisse des taux de la Fed. Et leur stratégie serait d’investir dans des obligations à plus long terme (dix ans et plus), qu'anticipez-vous au niveau de la courbe des aux à l'avenir ? Quel est l'avantage d'opter pour une duration longue par rapport à une duration potentiellement courte actuellement ?

Siluk : Eh bien, la partie courte de la courbe des taux et la partie longue sont utilisées de manière très différente dans les portefeuilles des investisseurs. Et comme Addison l'a expliqué, notre offre de création de valeur se situe sur le segment court de la courbe, en particulier maintenant que les courbes de rendement sont normalisées puisque la courbe n'affiche plus de pente négative comme c'était le cas il y a quelques années. Le fait de prolonger la duration d'un an ou deux afin de garantir ces rendements vous offre une surperformance clairement intéressante par rapport aux liquidités.

Le segment court de la courbe est beaucoup plus impacté ou corrélé à l'action des banques centrales. En revanche, plus on glisse vers la partie longue et plus les variables qui déterminent les taux d'intérêt se multiplient. Le taux des bons du Trésor à 10 ans, par exemple, est déterminé par les attentes en matière de croissance et d'inflation. Il est influencé par certaines des problématiques géopolitiques auxquelles nous avons été confrontés ces deux dernières années. Et ici aux États-Unis, il est également impacté par l’évolution du déficit, du niveau de la dette et de la capacité de remboursement du pays. Les agences de notation ont abaissé la note des États-Unis, la partie longue de la courbe des rendements a sous-performé, ce qui signifie que les taux longs ont augmenté beaucoup plus rapidement car en tant qu'investisseurs, nous voulons être rémunérés pour cette détérioration de la qualité du crédit.

Je ne dis pas que les États-Unis vont faire défaut sur leur dette. Ce n'est pas du tout le cas. Mais les investisseurs exigent d'être mieux rémunérés pour assumer le risque lié aux taux longs américains. Cela dit, cela se traduit simplement par une plus grande volatilité. L'environnement actuel se traduit par une volatilité accrue. Or, pendant la période comprise entre la crise financière mondiale et la pandémie de COVID, les banques centrales ont plutôt bien géré cette volatilité. Et la volatilité des taux sur l'ensemble de la courbe est restée très faible. Dans un monde post-pandémique, je pense que nous sommes revenus à la normale, c'est-à-dire à des taux d'intérêt structurellement plus élevés, à une inflation structurellement plus élevée et à une volatilité structurellement élevée. Et cette volatilité s’est réellement manifestée sur la partie longue de la courbe des rendements.

Donc, à moins d'être convaincu d'un ralentissement économique profond et prolongé et d'un cycle de réductions drastiques des taux, il est probablement un peu tôt pour se positionner sur la partie longue de la courbe des taux car vous allez faire face à une volatilité importante. Et nous l'avons constaté ces 12, 18 ou 24 derniers mois.

Castleton: Dan, c'est une excellente remarque, car lorsque nous analysons notre portefeuille sur les cinq dernières années, il est facile de se dire que 2022 a tout bouleversé et qu'il faut donc se tourner vers l'avenir. C'est le cas depuis cinq ans.

 

De manière générale, la duration et la volatilité des taux d'intérêt sont de retour, sauf en 2022. C'est même le cas cette année. Il semble donc qu'il y ait une opportunité de faire face à cette volatilité des taux d'intérêt à court terme. Pour en revenir à votre question, lorsqu'aucun catalyseur majeur ne vous incite nécessairement à opter pour une duration très longue, cela joue évidemment un rôle dans les portefeuilles, mais il s'agit peut-être davantage d'un exercice d'équilibre. C'est ce dont nous avons discuté avec nos clients.

Cela étant dit, et je m'adresse maintenant à vous, Addison, au sujet de la mise en œuvre de votre stratégie qui couvre essentiellement un large pan de l'univers du crédit : l'économie semble se maintenir, et peut-être pouvez-vous nous parler de la situation des entreprises et des opportunités de crédit que vous identifiez.

Maier : Absolument. Nous balayons à la fois les obligations d'entreprises, le crédit titrisé, et toutes les classes d'actifs. Et nous couvrons également le monde entier. C'est en quelque sorte notre terrain de jeu. Mais le principal enjeu concerne les obligations d'entreprises américaines. En effet, les entreprises américaines sont très solides. La faible croissance est tout à fait favorable au crédit. Nous n’avons pas besoin de répondre aux attentes de croissance comme les actions doivent le faire ; dans le domaine du crédit, une croissance lente et régulière est acceptable. Un peu d’inflation est généralement bénéfique aux entreprises. On constate une augmentation des marges à mesure que l'inflation augmente. Cela signifie donc un pouvoir de fixation des prix accru, des marges plus importantes, des flux de trésorerie plus abondants, ce que nous souhaitons et qui pourrait nous servir à rembourser. Nous avons toujours apprécié cette du crédit.

Le contexte général est donc très sain d'un point de vue fondamental. Mais il existe un certain degré d'incertitude sous-jacent qui, selon moi, empêche les entreprises de recourir à un endettement trop important. Les bilans sont donc toujours gérés de manière très prudente. D'un autre côté, on observe une reprise des fusions-acquisitions dans le cadre de la déréglementation mise en place par la nouvelle administration. Cela crée donc des opportunités, mais aussi des risques. Nous surveillons donc tout cela de près. Je pense que les entreprises sous-jacentes sont solides et saines, et qu'il y a de bonnes raisons d'être plutôt confiant à leur égard. Du point de vue des valorisations, tout le monde s'accorde à dire qu'elles sont relativement élevées aux États-Unis, un peu moins dans d'autres régions du monde.

Et puis, la partie courte des courbes des obligations d'entreprises est un peu moins chère que la partie longue. Nous observons davantage d'achats techniques basés sur le rendement. Mais les rendements ont vraiment influencé le comportement des investisseurs, qui privilégient désormais le rendement par rapport au spread. Si l'on peut acheter autour de 5 % de rendement, les investisseurs le font presque sans se soucier du spread. Les spreads se sont donc resserrés.

Dès lors, que faire en tant que gérants ? Nous gérons avant tout le risque. Dans ce contexte, nous exigeons un certain portage. Un portage dénué de risque. Et nous ne voulons pas nous laisser dépasser. La tentation pourrait donc être de remonter le long de la courbe des taux pour augmenter le niveau de risque ou de glisser vers la partie basse pour obtenir de meilleurs spreads. Mais dans le contexte actuel, nous préférons éviter cela et privilégier un portage peu risqué. En réalité, même si la volatilité semble élevée, de nombreux indicateurs basés sur le marché montrent qu'elle a en fait diminué. Nous recherchons donc des couvertures bon marché pour nous protéger dans ce type d’environnement.

Castleton : Je vois. Je pense qu'il est extrêmement important de faire également la distinction entre les évaluations de la courbe de crédit. Elles sont légèrement plus attractives sur la partie courte. Alors qu'à long terme, les investisseurs institutionnels et les investisseurs de fonds de pension, de duration longue, obtiennent à nouveau des rendements très attractifs sur l'ensemble du spectre du crédit, cette forte concentration sur la partie longue de la courbe a poussé ces derniers vers des valorisations encore plus extrêmes. Il est donc extrêmement utile d'être actif et capable de sélectionner les meilleures opportunités.

Castleton : Permettez-moi également d'ajouter rapidement quelque chose. Il est évident que les droits de douane constituent une grande source d'incertitude. Existe-t-il des moyens de renforcer la résilience de l'environnement macroéconomique dans l'un ou l'autre secteur, ou s'agit-il simplement de rester vigilant face aux risques dans un contexte comme celui-ci ?

Maier: En effet. Les droits de douane, qui occupent une place importante dans notre réflexion sur l'exposition aux taux mondiaux, ont une grande influence sur les États-Unis par rapport aux autres pays. Et comment ils sous-tendent la réaction des banques centrales… Dan pourrait peut-être aborder ce sujet. De notre point de vue, une excellente façon de comprendre les droits de douane, c'est d'écouter ce que les entreprises nous disent. Cela nous a contribué à affiner notre perspective macroéconomique globale. Et ce qui en ressort en grande partie, c'est que « Ce n'est pas aussi grave qu'on le pensait »

Durant les quelques semaines qui ont suivi le " Jour de la Libération ", sachez pour l'anecdote que si vous avez une entreprise de biens de consommation et qu’elle importe beaucoup du Vietnam, nous n’avons pas encore établi de droits de douane à l'encontre de ce pays. Mais vous pourriez avoir des droits de douane de 20 à 25 % sur un grand nombre de leurs intrants. En gros, il suffit d'une augmentation de prix de 5 % pour que l'entreprise récupère cette différence. Et cela, uniquement si vous le faites aux États-Unis. Vous pouvez également répartir cette augmentation à travers le monde, ce que beaucoup d'entreprises vont faire.

Et donc, mathématiquement, une augmentation de prix de seulement 2 ou 3 % pourrait suffire à compenser ce qui semble être un tarif très élevé. Je pense donc que cela se reflète dans la réflexion de la Fed, et que cela se traduit peut-être par des marges plus saines pour certaines de ces entreprises. Nous verrons comment les consommateurs réagiront à cela. C'est la grande inconnue. Nous en saurons davantage dans les prochains mois, notamment à la rentrée. Mais le simple fait d'entendre ce que les entreprises ont dit au sujet des droits de douane aide à comprendre la situation.

Castleton: Oui, c'est une excellente remarque. Et heureusement, 2020 a aidé beaucoup de ces entreprises à atteindre une situation très favorable. Cela contribue donc clairement à atténuer certaines de ces incertitudes.

Dan, parlons de ce contexte mondial. C'est l'un de vos principaux facteurs de différenciation dans le domaine des placements à court terme : vous disposez d'opportunités à l'échelle mondiale. Pourquoi les clients devraient-ils se projeter à l'international dans une période comme celle que nous traversons actuellement ?

Siluk: Bonne question. Écoutez, je pense qu'il y a une distinction très importante entre les actions mondiales et les obligations mondiales. De toute évidence, depuis des décennies, les États-Unis sont un moteur de la croissance mondiale. Ils ont été un moteur d'innovation. Il n'est donc pas surprenant que le marché boursier américain ait surperformé d'autres régions du monde, notamment les grands marchés comme l'Europe. Mais quand on examine les taux, on constate que de nombreux facteurs différents entrent en jeu dans la valorisation d'une courbe de rendement d'emprunts d'État ou de titres de crédit. Et cela nous offre de nouvelles opportunités.

Donc, si je me concentre uniquement sur les taux, une grande partie de notre philosophie repose sur le fait que les banques centrales ne sont pas coordonnées. Elles n'agissent pas de concert en dehors d'une crise. Donc oui, vous allez avoir votre crise financière mondiale. Il y avait une stratégie au programme : ramener les taux à zéro et recourir à un assouplissement quantitatif maximal. Et c’était pour sortir l’économie mondiale de la crise. Vous l’avez également constaté, je suppose, dans la réponse à la politique budgétaire aggressive. après la pandémie qui a conduit à une certaine inflation ; les banques centrales ont dû relever leurs taux. Mais le fait est qu'elles l'ont toutes fait à des rythmes différents. Elles se sont arrêtées à des niveaux différents

Et maintenant, dans la phase de descente, il y a une grande dispersion entre les mesures prises par les banques centrales. Comme nous l'avons dit, notre principe fondamental est que les banques centrales agissent en fonction de leur économie nationale. Et elles mettent en place la politique adaptée au contexte de leur pays. Sur les 12 ou 18 derniers mois, lorsque la Fed a commencé son cycle de baisse, elle a effectivement baissé ses taux de 100 points de base, en commençant par 50. Mais elle a marqué une pause car la croissance de la demande était forte, le chômage n'augmentait pas et qu'elle n'avait donc pas besoin d'être aussi agressive qu'elle le pensait initialement. Si l'on observe d'autres régions du globe, l'Europe a procédé à des baisses de 225 points de base là où les États-Unis abaissaient de 100 sur une période similaire. Le Canada a également abaissé ses taux de 225 pb, dont deux baisses de 50 pb consécutives. La Nouvelle-Zélande, économie plus petite mais ouverte, a elle aussi abaissé ses taux de 225 pb dont trois baisses consécutives de 50 pb.

Nous sommes donc en mesure de positionner la duration. Et sur les marchés développés… je tiens à rappeler que nous ne nous intéressons pas aux marchés émergents. Mais là où nous pouvons stimuler une partie de cette appréciation du prix du capital, c'est en nous positionnant sur la partie basse de la courbe des taux, sur d'autres marchés d'emprunts d'État bien notés et bien réglementés.

J'ai mentionné certains pays qui ont procédé à des baisses de taux agressives. À l'inverse, la Banque du Japon a relevé ses taux de 60 points de base alors que toutes les autres banques centrales baissaient les leur. L'Australie n'a entamé son cycle de baisse qu'en février de cette année, avec près de 12 mois de retard sur les autres marchés développés. La Norvège a abaissé ses taux pour la première fois du cycle la semaine dernière. Vous pouvez donc constater qu’il existe une dispersion entre les marchés développés et les banques centrales. Et pour nous, cela présente des opportunités. Ainsi, lorsque les investisseurs abandonnent leurs liquidités pour se tourner vers les marchés monétaires, vers la duration courte, ils ont tendance à se concentrer sur leur marché intérieur, c'est-à-dire leurs taux domestiques, leur crédit domestique.

Mais notre proposition de valeur consiste à dire qu’il existe des opportunités dans les taux mondiaux. Il existe des opportunités dans le crédit mondial. Mais nous gérons les portefeuilles de manière très mesurée et limitée en termes de risques, car nous comprenons que les gens ont recours à nos services afin d'améliorer les rendements ou de fournir des liquidités. Il ne s’agit donc pas d’augmenter le niveau de risque. Il s'agit plutôt de répartir le risque de manière très mesurée, en s'appuyant également sur notre cadre macroéconomique mondial.

Castleton: Cela a du sens. Il semble y avoir beaucoup plus d'opportunités, non seulement au niveau de la gestion individuelle des entreprises, en sélectionnant des titres adéquats, mais aussi au niveau mondial, où l'on observe de nombreuses dislocations.

Juste une mise en garde. Et peut-être aussi un suivi sur l’incertitude liée aux droits de douane : comment cela entre-t-il en ligne de compte ? Mais le change a été l’un des principaux moteurs de la surperformance des marchés boursiers mondiaux par rapport au marché boursier américain cette année, car nous avons finalement vu le dollar baisser. Je ne sais pas où cela va nous mener. Peut-être pourriez-vous vous arrêter sur la question des devises et la manière dont vous l’abordez également au sein du portefeuille.

 

Maier : Oui. De notre point de vue, nous ne prenons pas de risque de change actif. Mais cette dispersion entre les taux mondiaux crée également des opportunités en termes de différentiels de taux d'intérêt. En résumé, un point à terme représente le différentiel de taux d'intérêt entre deux pays. Imaginez que vous détenez un bon du Trésor à 3 mois dans un pays et que vous le vendez dans un autre. C'est le type d'outil que nous utilisons pour couvrir notre exposition aux devises autres que le dollar. Mais cela ajoute en soi de la valeur. Du point de vue des devises, je peux certainement vous donner mon avis.

Je pense que pendant des décennies, tous les gouvernements qui se sont succédé aux États-Unis ont toujours mené une politique de dollar fort. Je ne dis pas que l'administration actuelle cherche à déprécier le billet vert. Mais je pense que les États-Unis, en tant que fabricant, en tant qu’exportateur sont autosuffisants en énergie, par exemple en pétrole, une matière première qu’ils pourraient potentiellement vendre. Eh bien, un léger affaiblissement par rapport à des niveaux assez élevés. Bien sûr, le dollar a atteint des niveaux assez élevés récemment. Donc, pour atténuer un peu la pression, je pense qu'un certain ralentissement aux États-Unis sera utile, d'un point de vue mondial également, à regagner des parts de marché dans la production manufacturière, la relocalisation et le retour d'une partie de l'activité aux États-Unis.

Du côté des entreprises, je pense que certaines devises jouent un rôle important. Ainsi, même si nous n'avons pas de vision globale des devises et que le risque est couvert, en analysant les marchés mondiaux, nous constatons que les entreprises émettent des obligations dans différentes devises sur la même émission. De nombreux constructeurs automobiles, banques, fabricants d'équipements agricoles le font. Nous examinons donc ces émissions, nous les évaluons sur la base d'une couverture en dollars américains, et nous nous demandons qui possède la meilleure valeur relative. Parfois, nous achetons des obligations en dollars australiens, que nous appelons « obligations kangourou », ou en dollars canadiens, que nous appelons « obligations érable ». Nous les couvrons, ce qui nous permet de gagner 30 à 40 points de base pour un crédit identique, un risque de crédit identique, des notations identiques, mais une devise différente, même après couverture.

Castleton : Très bien, Dan, est-ce que les clients prennent des risques dans leurs portefeuilles actuellement ?

Siluk: Eh bien, il existe selon moi quatre manières différentes pour un client ou un investisseur de générer des rendements. La première consiste à choisir la durée ou à sortir de la structure des taux d'intérêt. Et c’est là que réside un problème potentiel dont nous avons parlé tout à l'heure en abordant la politique budgétaire. Il concerne la viabilité de la dette ici aux États-Unis, puisque les investisseurs exigent davantage de rendement pour compenser cette incertitude. Sortir de la courbe des taux ou de la structure des taux est donc l’un de ces risques.

L’autre risque concerne le crédit. Ainsi, descendre dans le spectre de la qualité de crédit ou descendre dans la structure du capital est une autre façon de générer des rendements. Autrement dit passer du triple A au triple B, au double B ou au B, ou du point de vue de la structure du capital, de la dette senior à la dette subordonnée. Il arrive donc que le portefeuille obligataire d'un investisseur présente une corrélation plus élevée avec un indice S&P ou une action. On fait donc facilement le lien entre le niveau de risque et le fait de réduire la qualité de crédit.

Le troisième risque concerne la liquidité. C'était peut-être un peu plus fréquent dans un contexte de taux zéro, mais cela reste vrai aujourd'hui : les investisseurs renoncent à la liquidité pour se mettre en quête de rendement, et générer de la surperformance. Mais les obligations en tant que classe d’actifs au sens large sont réputées pour leur liquidité. Ainsi, si vous avez besoin de liquidités ou que vous êtes confronté à un regain d’aversion au risque et que les actions chutent de 20 %, vous souhaitez réaffecter vos fonds. Mais cette liquidité est immobilisée. Or, les obligations ne jouent pas vraiment ce rôle de fournisseur de liquidités.

Voilà donc le troisième risque. Le quatrième est l’effet de levier. L'avènement de produits obligataires plus ésotériques offre évidemment à un investisseur la possibilité de transformer 100 $ de risque en 200 $ de risque, en utilisant véritablement l'effet de levier. Et donc là aussi, il existe un potentiel de pertes assez importantes dans le cas d'un regain d'aversion au risque.

Donc selon nous, il existe quatre facteurs capables de stimuler la performance obligataire. Et on peut se tromper sur l'un ou l'autre de ces quatre leviers en allant un peu trop loin. Donc en tant que fournisseur de liquidités, nous considérons que le rôle des obligations est d'être défensif, stable et liquide. C'est particulièrement vrai en tant que gestionnaire de duration courte, car les investisseurs font appel à nous pour s'écarter légèrement du niveau de risque des marchés monétaires et de la liquidité.

Castleton : Parfait. Lors des échanges avec nos clients, nous réalisons que les obligations sont généralement perçues comme un secteur où l'on peut trouver de la valeur en étant actif. De toute évidence, lorsque vous élargissez l'éventail des opportunités à l'échelle mondiale, puis à l'échelle des entreprises, et que vous tirez parti de l'expertise de votre équipe, les investisseurs disposent de nombreuses opportunités exceptionnelles pour générer de la valeur ajoutée sur la partie courte de la courbe, sans prendre de risque de duration excessif au sein de leurs portefeuilles. Quelles seraient vos dernières réflexions pour les investisseurs alors même qu’ils réfléchissent à ce qu’ils doivent faire face à cette volatilité ?

Maier : OK. Nous voulons tous de la certitude. Une fois la certitude acquise, nous pensons que nous saurons quoi faire. Mais une fois la certitude acquise, le prix aura changé et nous pourrions ne plus vouloir nous engager dans cette voie. Je pense que l'avantage principal du segment court de la courbe, c'est que nous achetons souvent des obligations arrivant à échéance, et nous investissons beaucoup dans des obligations de qualité Investment grade. Vous avez donc une grande certitude que cela se produira, grâce à la solide équipe de recherche dont nous disposons. Et si vous avez la certitude d'obtenir un rendement suffisant,cela répond aux besoins de votre portefeuille. Je pense que c'est une bonne chose. Et je pense que le contexte actuel est propice à cela.

Siluk : Très bien. Je pense que l'autre élément important est simplement d'être actif. Vous en avez souligne l'importance. Nous nous montrons actifs, particulièrement lorsque des opportunités se présentent. Par exemple, l'événement le plus récent, celui qui a suscité une certaine aversion au risque, a été le Jour de la Libération. Évidemment, les actions ont baissé, les spreads de crédit se sont creusés. Mais si les fondamentaux des entreprises que nous achetons ne se détériorent pas à cause de cet événement, vous pouvez les acheter à des valorisations plus intéressantes. Dans ce cas, nous allons certainement nous pencher sur la question.

Nous sommes donc tout à fait enclins à augmenter le risque au bon moment, et nous n'hésitons pas à le faire. Mais lorsque les valorisations deviennent un peu tendues, comme Addison l'a mentionné plus tôt, il est judicieux de payer une prime supplémentaire pour se protéger lorsque les spreads sont à leur niveau le plus bas. Être actif, tout comme être diversifié à l'échelle mondiale, est donc un atout, car lors d'événements comme ceux de la Silicon Valley, il y a quelques années, les banques américaines ont davantage corrigé que les banques européennes ; les banques européennes ont davantage corrigé que certaines des juridictions bancaires que nous étudions en Asie, comme Singapour et l'Australie. Cette diversification mondiale est également utile lorsque des événements plus spécifiques surviennent, par exemple aux États-Unis, comme dans la Silicon Valley. Être actif favorise donc la diversification et contribue à créer de la valeur ajoutée tout au long du cycle. Et, c'est ce que nous faisons depuis 18 ans en tout. Il ne s’agit donc pas d’une nouvelle philosophie ni d’un nouveau processus auquel nous adhérons.

Castleton : Parfait. Pour conclure, je pense que nous devrions tous être assez confiants quant au fait qu'il n'existe pas de manuel permettant d'anticiper la suite des évènements. Et il est clair que les marchés évoluent très rapidement pour les investisseurs, notamment les investisseurs obligataires. Le fait que vous puissiez opérer ces changements quotidiennement, s'ils se concrétisent, les aidera à garder une longueur d'avance beaucoup plus rapidement.

Je vous remercie tous les deux. Nous vous sommes reconnaissants d'avoir été avec nous pour nous présenter les opportunités offertes par le segment court de la courbe des taux sur les marchés obligataires mondiaux. Merci à tous de votre attention. Nous espérons que vous avez apprécié cet échange. Pour plus d'informations sur Janus Henderson, vous pouvez télécharger d'autres épisodes de Perspectives Mondiales partout sur votre plateforme de podcasts habituelle, ou consulter notre site Web à Janus henderson.com Je suis Lara Castleton.

Merci. À bientôt !

Les opinions exprimées sont celles de l'auteur au moment de la publication et peuvent différer de celles d'autres personnes/équipes de Janus Henderson Investors. Les références faites à des titres individuels ne constituent pas une recommandation d'achat, de vente ou de détention d'un titre, d'une stratégie d'investissement ou d'un secteur de marché, et ne doivent pas être considérées comme rentables. Janus Henderson Investors, son conseiller affilié ou ses employés peuvent avoir une position dans les titres mentionnés.

 

Les performances passées ne préjugent pas des résultats futurs. Toutes les données de performance tiennent compte du revenu, des gains et des pertes en capital mais n'incluent pas les frais récurrents ou les autres dépenses du fonds.

 

Les informations contenues dans cet article ne constituent pas une recommandation d'investissement.

 

Il n'y a aucune garantie que les tendances passées se poursuivront ou que les prévisions se réaliseront.

 

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Glossaire

 

 

 

Informations importantes :

Veuillez consulter, ci-dessous, les informations importantes relatives aux fonds visés dans cet article.

Janus Henderson Capital Funds Plc est un OPCVM établi conformément à la législation irlandaise, avec une responsabilité séparée entre les fonds. Nous rappelons aux investisseurs qu'ils doivent uniquement baser leurs décisions d'investissement sur le Prospectus le plus récent qui contient les informations relatives aux frais, aux charges et aux risques, qui peut être obtenu auprès de tous les distributeurs et agents payeurs/agent de facilités il est important de bien en prendre connaissance. Ce document est une communication promotionnelle. Veuillez vous reporter au prospectus de l'OPCVM et au DICI avant de prendre toute décision finale d'investissement. Il est possible qu'un investissement dans le fonds ne convienne pas à l'ensemble des investisseurs et qu'il ne soit pas accessible à tous les investisseurs dans toutes les juridictions; il n'est pas disponible pour les personnes des Etats-Unis. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Le taux de rendement peut varier et la valeur principale d'un investissement peut fluctuer en fonction de l'évolution des taux de change et du marché. Il est possible que la valeur des actions, lors de leur cession, soit supérieure ou inférieure à leur coût d'origine. Ce document n'est pas une sollicitation pour la vente d'actions et aucune des informations qu'il contient n'est destinée à être un conseil d'investissement. Janus Henderson Investors Europe S.A. peut décider de mettre fin aux modalités de commercialisation de cet Organisme de Placement Collectif conformément à la réglementation en vigueur.
    Risques spécifiques
  • L’émetteur d’une obligation (ou d’un instrument du marché monétaire) peut devenir incapable ou refuser de payer les intérêts ou de rembourser le capital au Fonds. Si tel est le cas ou si le marché considère cette éventualité comme pertinente, la valeur de l’obligation chutera.
  • Lorsque les taux d’intérêt augmentent (ou baissent), le cours des différents titres sera influencé de différentes manières. Plus particulièrement, la valeur des obligations baisse généralement lorsque les taux d’intérêt augmentent. Ce risque est généralement corrélé à l’échéance de l’investissement dans l’obligation.
  • Certaines obligations (obligations remboursables par anticipation) donnent à leurs émetteurs le droit de rembourser le capital par anticipation ou de prolonger l’échéance. Les émetteurs peuvent exercer ces droits lorsqu’ils sont favorables, ce qui peut avoir une incidence sur la valeur du fonds.
  • Le Fonds peut avoir recours à des instruments dérivés dans le but de réaliser ses objectifs d’investissement. Cela peut générer un « effet de levier », qui peut amplifier les résultats d’un investissement, et les gains ou les pertes pour le Fonds peuvent être supérieurs au coût de l’instrument dérivé. Les instruments dérivés présentent également d’autres risques, et en particulier celui qu’une contrepartie à un instrument dérivé ne respecte pas ses obligations contractuelles.
  • Si le Fonds détient des actifs dans des devises autres que la devise de référence du Fonds ou si vous investissez dans une catégorie d’actions/de parts d’une devise différente de celle du Fonds (sauf si elle est « couverte »), la valeur de votre investissement peut être soumise aux variations des taux de change.
  • Lorsque le Fonds, ou une catégorie d’actions/de parts couverte, vise à atténuer les fluctuations de change d’une devise par rapport à la devise de référence, la stratégie elle-même peut créer un impact positif ou négatif relativement à la valeur du Fonds en raison des différences de taux d’intérêt à court terme entre les devises.
  • Les titres du Fonds peuvent devenir difficiles à valoriser ou à céder au prix ou au moment désiré, surtout dans des conditions de marché extrêmes où les prix des actifs peuvent chuter, ce qui augmente le risque de pertes sur investissements.
  • Le Fonds peut perdre de l’argent si une contrepartie avec laquelle le Fonds négocié ne veut ou ne peut plus honorer ses obligations, ou en raison d’un échec ou d’un retard dans les processus opérationnels ou de la défaillance d’un fournisseur tiers.
Janus Henderson Capital Funds Plc est un OPCVM établi conformément à la législation irlandaise, avec une responsabilité séparée entre les fonds. Nous rappelons aux investisseurs qu'ils doivent uniquement baser leurs décisions d'investissement sur le Prospectus le plus récent qui contient les informations relatives aux frais, aux charges et aux risques, qui peut être obtenu auprès de tous les distributeurs et agents payeurs/agent de facilités il est important de bien en prendre connaissance. Ce document est une communication promotionnelle. Veuillez vous reporter au prospectus de l'OPCVM et au DICI avant de prendre toute décision finale d'investissement. Il est possible qu'un investissement dans le fonds ne convienne pas à l'ensemble des investisseurs et qu'il ne soit pas accessible à tous les investisseurs dans toutes les juridictions; il n'est pas disponible pour les personnes des Etats-Unis. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures. Le taux de rendement peut varier et la valeur principale d'un investissement peut fluctuer en fonction de l'évolution des taux de change et du marché. Il est possible que la valeur des actions, lors de leur cession, soit supérieure ou inférieure à leur coût d'origine. Ce document n'est pas une sollicitation pour la vente d'actions et aucune des informations qu'il contient n'est destinée à être un conseil d'investissement. Janus Henderson Investors Europe S.A. peut décider de mettre fin aux modalités de commercialisation de cet Organisme de Placement Collectif conformément à la réglementation en vigueur.
    Risques spécifiques
  • L’émetteur d’une obligation (ou d’un instrument du marché monétaire) peut devenir incapable ou refuser de payer les intérêts ou de rembourser le capital au Fonds. Si tel est le cas ou si le marché considère cette éventualité comme pertinente, la valeur de l’obligation chutera.
  • Lorsque les taux d’intérêt augmentent (ou baissent), le cours des différents titres sera influencé de différentes manières. Plus particulièrement, la valeur des obligations baisse généralement lorsque les taux d’intérêt augmentent. Ce risque est généralement corrélé à l’échéance de l’investissement dans l’obligation.
  • Le Fonds investit dans des obligations à haut rendement (non « investment grade ») qui offrent généralement des taux d’intérêt plus élevés que les obligations de type « investment grade », mais qui sont plus spéculatives et plus sensibles aux changements défavorables des conditions du marché.
  • Certaines obligations (obligations remboursables par anticipation) donnent à leurs émetteurs le droit de rembourser le capital par anticipation ou de prolonger l’échéance. Les émetteurs peuvent exercer ces droits lorsqu’ils sont favorables, ce qui peut avoir une incidence sur la valeur du fonds.
  • Le Fonds peut avoir recours à des instruments dérivés dans le but de réaliser ses objectifs d’investissement. Cela peut générer un « effet de levier », qui peut amplifier les résultats d’un investissement, et les gains ou les pertes pour le Fonds peuvent être supérieurs au coût de l’instrument dérivé. Les instruments dérivés présentent également d’autres risques, et en particulier celui qu’une contrepartie à un instrument dérivé ne respecte pas ses obligations contractuelles.
  • Si le Fonds détient des actifs dans des devises autres que la devise de référence du Fonds ou si vous investissez dans une catégorie d’actions/de parts d’une devise différente de celle du Fonds (sauf si elle est « couverte »), la valeur de votre investissement peut être soumise aux variations des taux de change.
  • Lorsque le Fonds, ou une catégorie d’actions/de parts couverte, vise à atténuer les fluctuations de change d’une devise par rapport à la devise de référence, la stratégie elle-même peut créer un impact positif ou négatif relativement à la valeur du Fonds en raison des différences de taux d’intérêt à court terme entre les devises.
  • Les titres du Fonds peuvent devenir difficiles à valoriser ou à céder au prix ou au moment désiré, surtout dans des conditions de marché extrêmes où les prix des actifs peuvent chuter, ce qui augmente le risque de pertes sur investissements.
  • Le Fonds peut perdre de l’argent si une contrepartie avec laquelle le Fonds négocié ne veut ou ne peut plus honorer ses obligations, ou en raison d’un échec ou d’un retard dans les processus opérationnels ou de la défaillance d’un fournisseur tiers.
  • Outre le revenu, cette catégorie d’actions peut distribuer des plus-values réalisées et non réalisées en plus du capital initialement investi. Les frais, charges et dépenses sont également déduits du capital. Les deux facteurs peuvent se traduire par une érosion du capital et un potentiel réduit de croissance du capital. Les investisseurs sont également informés que les distributions de cette nature peuvent être considérées (et imposables) en tant que revenu en fonction de la législation fiscale locale.
Daniel Siluk

Responsable Global Short Duration & Liquidity | Gérant de portefeuille


Addison Maier

Gestionnaire de portefeuille


Lara Castleton, CFA

Responsable américain, Construction de portefeuille et stratégie


21 juillet 2025
31 minute d'écoute

Principaux points à retenir :​

  • Sans le risque que présentent les droits de douane, les données sur la croissance économique et le marché du travail, plus résilientes que prévu, donneraient à la Réserve fédérale (Fed) la latitude nécessaire pour reprendre son cycle de baisse des taux.
  • Les droits de douane pouvant potentiellement avoir un impact à la fois sur l’inflation et sur la croissance, nous pensons que ce n’est pas le moment d’accroître le niveau de risque en prolongeant la duration ou en renforçant l’exposition à des titres de crédit de moindre qualité.
  • Les investisseurs peuvent au contraire chercher à diversifier leurs rendements en capitalisant sur le rythme décalé de la politique monétaire mondiale et en s'efforçant d'identifier des émissions d’entreprises de qualité dans différents pays.