Veuillez vous assurer que Javascript est activé aux fins d'accessibilité au site web. Investissement durable en 2024 - Opportunités d'investissement ESG.
Pour les investisseurs particuliers en France

ESG : des progrès et une clarté qui laissent augurer des opportunités d'investissement en 2024

Notre Directrice RSE (« Chief Responsibility Officer ») Michelle Dunstan partage avec vous son point de vue sur les trois thèmes environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) qui façonneront l'année 2024 : les investisseurs favorisant la transition vers la durabilité, la montée en puissance du volet social dans les questions « ESG » et la répression de l'écoblanchiment.

Michelle Dunstan

Michelle Dunstan

Directrice Responsabilité


29 novembre 2023
7 minutes de lecture

Principaux points à retenir :​

  • Les autorités de tutelle obligent les entreprises à passer de l'intention à l'action sur les questions ESG essentielles. Par voie de conséquence, les entreprises mettront probablement en œuvre des politiques et des pratiques ESG plus transparentes et plus ambitieuses, en particulier en Europe.
  • La manière dont les entreprises rendent compte de leurs activités en matière de durabilité, notamment sur les questions sociales, fournira aux investisseurs un cadre plus clair pour évaluer les risques et les opportunités.
  • Ces évolutions offrent aux investisseurs des opportunités intéressantes d'intégrer des facteurs ESG importants et de bénéficier de thèmes liés à la transition vers une économie durable.

Nous prévoyons des changements significatifs dans l'environnement ESG en 2024. Dans le présent article, nous expliquons les trois thèmes qui dominent notre réflexion et pourquoi ils sont importants pour les investisseurs.

Faciliter la transition vers une économie durable

L'ampleur des défis environnementaux mondiaux auxquels nous sommes confrontés est sans précédent. Les gouvernements s'efforcent de réduire les émissions, de renforcer la résilience grâce à l'adaptation au climat et d'adopter des politiques qui résolvent les autres problèmes de durabilité.

The speed of progress will inevitably depend on the vagaries of politics. Next year sees elections for the next US president, UK prime minister, India’s government and parliament, and European Parliament members that will shape the path of ESG regulations, and commitments on climate goals. We have written before that governments must lead on climate action, while also providing incentives for companies and investors to help attract private capital.

Une transition réussie vers une économie durable offre aux investisseurs la possibilité de faciliter et d'accélérer la transition grâce à trois opportunités d'investissement distinctes :

Fournisseurs de solutions/innovateurs ‑ Entreprises qui mènent la transition durable grâce à leurs produits et services pour accélérer le passage à une économie circulaire et à faible émission de carbone, notamment grâce à l'énergie propre, aux technologies propres, à l'efficacité énergétique, à la gestion des déchets, au transport durable et aux pompes à chaleur.

Facilitateurs ‑ Entreprises qui accélèrent et facilitent la transition grâce à leurs produits et services.Elles ne sont peut-être pas elles-mêmes à faible teneur en carbone, mais elles sont essentielles à la décarbonisation, notamment les métaux de transition pour « le tout-électrique », et les pipelines pour préparer la modernisation de la gestion de l'hydrogène, de l'eau et des déchets.

Agents d'amélioration ‑ Entreprises de secteurs à fortes émissions de carbone dont l'activité est à la base de l'économie d'aujourd'hui et de demain, et dont la transition est cruciale. Il s'agit notamment des grandes compagnies pétrolières progressistes et des secteurs du ciment et de l'acier, de l'aviation et de l'agriculture, qui comportent généralement des entreprises à forte intensité en carbone, mais qui améliorent considérablement leurs activités pour passer à un modèle économique durable.

Les investisseurs commencent également à réfléchir à la lutte contre la perte de nature. En septembre 2023, la Taskforce on Nature-related Financial Disclosures (TNFD) a publié son cadre finalisé qui permettra aux entreprises et aux institutions financières d'évaluer leurs dépendances et leurs impacts sur la nature, tout comme la Taskforce on Climate-Related Financial Disclosures (TCFD) l'a fait pour le changement climatique. Nous pensons que la transition vers un monde respectueux de la nature1 s'accélérera en 2024.

En tant que membre du forum TNFD, Janus Henderson a suivi de près l'évolution de ce cadre. Nous avons également rejoint l'initiative Nature Action 100+ pour engager le dialogue avec les entreprises sur les questions importantes d'un point de vue financier liées à la perte de nature.

Les facteurs sociaux au premier plan

Les défis de la durabilité ne peuvent être relevés ‑ et les solutions ne peuvent être durables ‑ qu'en s'attaquant aux impacts et aux dépendances sociétales. Une transition juste2 devra explicitement prendre en compte les personnes qui facilitent la transition, et les impacts de la transition sur les travailleurs, en particulier dans les secteurs à fortes émissions de carbone et ceux des marchés émergents les plus exposés aux impacts climatiques.  Une transition qui ne tient pas compte de ces impacts et de ces dépendances sociétales peut exposer les citoyens, les entreprises voire des régions toutes entières à des risques et avoir un impact négatif sur les flux de trésorerie et les valorisations. Ainsi, permettre une transition juste n'est pas seulement la « bonne chose à faire ». À long terme, il s'agit également d'une décision financièrement intelligente.

Les gouvernements devraient montrer l'exemple dans le domaine de la transition juste, comme c'est le cas du pacte vert pour l'Europe et de la loi américaine sur la réduction de l'inflation (« Inflation Reduction Act » ou IRA) qui donnent la priorité à cette transition juste. Toutefois, le secteur privé doit également jouer un rôle clé, non seulement en fournissant les capitaux et les investissements nécessaires, mais également en abordant de manière proactive les questions sociales dans leur stratégie, leurs activités et leur chaîne d'approvisionnement.

Pourtant, une étude récente a montré que l'écrasante majorité des entreprises visées par l'initiative Climate Action (CA) 100+3 ne répondent pas aux attentes à l'égard de la Transition juste.4 L'objectif est que 50 % des entreprises de l'initiative CA 100+ s'engagent en faveur d'une transition juste avant la publication du prochain indice baptisé Net Zero Company Benchmark. Parmi les indicateurs clés suivis par la CA100+ figurent le capital humain, les droits de l'homme, la santé et la sécurité, la formation et le dialogue social. Les entreprises qui répondent aux besoins de toutes leurs parties prenantes réduisent leurs risques et sont mieux positionnées pour réussir, améliorant ainsi leurs perspectives de création de valeur économique sur le long terme.

Les droits de l'homme sont un autre domaine d'intervention. La prochaine Directive du Parlement européen sur le devoir de vigilance des entreprises en matière de durabilité exigera des grandes entreprises, et potentiellement des institutions financières, qu'elles fassent preuve de vigilance à l'égard de (et pas seulement qu'elles publient des informations sur) leurs propres activités et celles de leurs fournisseurs. Les institutions devront identifier et empêcher, mettre fin ou atténuer toute incidence négative réelle ou potentielle de leurs activités sur les droits de l'homme et l'environnement. Nous pensons qu'il s'agira d'un défi important pour de nombreuses entreprises, en particulier pour celles dont les chaînes d'approvisionnement sont complexes ou longues.

Le travail et les droits de l'homme seront également des considérations essentielles pour les entreprises et les investisseurs lors de l'évaluation des impacts et des dépendances liés à la nature. D'après le nouveau cadre du TNFD, « un engagement significatif auprès des peuples autochtones et des communautés locales est un élément essentiel de l'identification et de l'évaluation par n'importe quelle entreprise des questions liées à la nature ». En effet, bien qu'ils représentent moins de 5 % de la population mondiale, les peuples autochtones protègent 80 % de la biodiversité de la planète.

Chez Janus Henderson, nous pensons que la prise en compte des questions sociales importantes d'un point de vue financier constitue une gestion efficace des risques et peut dégeler des opportunités d'investissement dans un contexte réglementaire et politique en constante évolution. Nous engageons le dialogue avec les entreprises sur une série de questions et d'indicateurs sociaux importants, notamment les droits de l'homme, le capital humain, la diversité, l'équité et l'inclusion ainsi que l'accès aux médicaments. Vous trouverez de plus amples informations et des études de cas dans le domaine de l'engagement dans notre Rapport 2022 de votes et de dialogue ESG avec les entreprises.

La fin de l'écoblanchiment ?

Les engagements des entreprises et des investisseurs sur les questions ESG essentielles doivent être sincères et crédibles, ce dont les autorités de tutelle et les autres acteurs du marché sont parfaitement conscients. Sur fond de multiplication des allégations environnementales audacieuses par les entreprises et les institutions financières ces dernières années, les autorités de tutelle ont examiné l'écoblanchiment, ce qui a bien été accueilli et qui prendra de l'ampleur en 2024.5

Pour atteindre son objectif « zéro net » d'ici 2050, l'Union européenne a mis en place une Taxonomie définissant les critères des activités « durables » qui est également utilisée par les entreprises dans le cadre de leurs rapports conformes au règlement sur la publication d’informations en matière de durabilité dans le secteur des services financiers. En 2024, l'Union européenne élargira les secteurs et les activités couverts par la Taxonomie, ce qui aura une incidence sur les publications des entreprises et les gestionnaires d'actifs.6 La directive sur la publication d’informations en matière de durabilité par les entreprises (CSRD), qui entrera en vigueur le 1er janvier 2024 en Europe, obligera les entreprises à rendre compte de manière exhaustive de leurs impacts ESG.7

Entre-temps, les gestionnaires d'actifs seront soumis aux lignes directrices de l'Autorité européenne des marchés financiers (AEMF) qui prévoit d'imposer des critères stricts sur l'utilisation du terme « durable » dans les noms de fonds en définissant un pourcentage minimum d'investissements « ESG » et « durables ».8

En dehors de la réglementation, le CFA Institute, la Global Sustainable Investment Alliance (GSIA) et les Principes pour l’investissement responsable ont également établi des définitions harmonisées pour cinq termes largement utilisés dans le domaine de l'investissement responsable dans le but d'améliorer la communication.9 L'accent sera mis sur la différenciation claire des objectifs des approches, y compris l'intégration ESG, l'investissement d'impact et le filtrage.

Nous pensons que les entreprises qui font preuve d'un véritable leadership dans les domaines ESG se différencieront de plus en plus et bénéficieront d'un avantage concurrentiel à mesure que les réglementations deviennent plus strictes et que la gestion des questions ESG devient un critère clé pour les décideurs financiers.

En revanche, les institutions qui ne se soucient guère des questions ESG importantes pourraient être de plus en plus confrontées à des risques de réputation, à une baisse de la demande de leurs clients, voire à des litiges. C'est d'ailleurs déjà le cas. En septembre 2023, la société de gestion d'actifs DWS a accepté en effet de payer une amende de 19 millions de dollars américains à la Securities and Exchange Commission des États-Unis, en partie pour des « déclarations sensiblement trompeuses » sur son processus d'investissement ESG.10

Chez Janus Henderson, nous considérons comme indispensable un examen plus minutieux des déclarations des institutions sur les questions ESG. Les nouvelles règles et réglementations en matière d'écoblanchiment permettront aux clients de mieux faire la différence entre les affirmations authentiques et les affirmations exagérées dans le domaine ESG.

Ce qui nous attend

Nos trois thèmes apporteront une plus grande clarté aux investisseurs ESG en 2024. Ils représentent également des opportunités intéressantes pour les investisseurs qui souhaitent bénéficier de l'intégration des facteurs ESG importants dans leur processus d'investissement et qui souhaitent investir dans des thèmes spécifiques liés à la transition vers une économie durable.

1 Protection et rétablissement des processus naturels, des écosystèmes et des espèces à leur niveau d'avant 2020 d'ici à 2030.

2 Verdissement de l'économie d'une manière aussi équitable et inclusive que possible pour toutes les personnes concernées, en créant des opportunités de travail convenables et en ne laissant personne de côté.

3 Une initiative menée par les investisseurs pour s'assurer que les plus grandes entreprises émettrices de gaz à effet de serre au monde prennent les mesures nécessaires pour lutter contre le changement climatique.

4 « CA100+ companies show 'poor Performance' on Just Transition » (responsible-investor.com)

5 Lorsque les entreprises font des déclarations fausses ou exagérées sur leurs réalisations en matière de durabilité.

6 « EU Taxonomy: Explaining New Requirements Due January 2024 » – Clarity AI

7 Rapports sur la durabilité des entreprises (europa.eu)

8 Finance durable (europa.eu)

9 « Investment industry heavyweights CFA Institute, GSIA and PRI announce harmonised definitions for responsible    investment approaches » | News and press | PRI (unpri.org)

10 « DWS to settle with SEC for $19m over greenwashing claims » (responsible-investor.com)

zéro net est une situation dans laquelle les gaz à effet de serre, tels que le dioxyde de carbone (CO2), qui contribuent au réchauffement de la planète et qui entrent dans l'atmosphère, sont compensés par leur élimination de l'atmosphère.

Information importante

L'investissement durable ou environnemental, social et de gouvernance (ESG) prend en compte des facteurs au-delà de l'analyse financière traditionnelle. Cette approche peut limiter les investissements disponibles et conduire à des performances et des expositions différentes. Ces dernières peuvent s’avérer plus concentrées dans certains domaines que le marché dans son ensemble.

Les opinions exprimées sont celles de l'auteur au moment de la publication et peuvent différer de celles d'autres personnes/équipes de Janus Henderson Investors. Les références faites à des titres individuels ne constituent pas une recommandation d'achat, de vente ou de détention d'un titre, d'une stratégie d'investissement ou d'un secteur de marché, et ne doivent pas être considérées comme rentables. Janus Henderson Investors, son conseiller affilié ou ses employés peuvent avoir une position dans les titres mentionnés.

 

Les performances passées ne préjugent pas des résultats futurs. Toutes les données de performance tiennent compte du revenu, des gains et des pertes en capital mais n'incluent pas les frais récurrents ou les autres dépenses du fonds.

 

La valeur d’un investissement et ses rendements peuvent augmenter ou diminuer et vous pourriez ne pas récupérer l’intégralité du montant investi à l’origine.

 

Les informations contenues dans cet article ne constituent pas une recommandation d'investissement.

 

Communication Publicitaire.

 Glossaire