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Questions/réponses : perspectives des moyennes capitalisations dans un contexte de volatilité des marchés, de tarifs douaniers et d'intelligence artificielle

Notre gérant de valeurs de moyenne capitalisation Brian Demain s'exprime sur la volatilité, la politique commerciale et les opportunités d'investissement dans l'intelligence artificielle (IA).

Brian Demain, CFA

Gestionnaire de portefeuille


8 mai 2025
5 minutes de lecture

Principaux points à retenir :​

  • Dans le contexte actuel empreint d'incertitude, les entreprises ayant des marges brutes élevées, de la propriété intellectuelle et un pouvoir de fixation des prix devraient être plus à l'abri des impacts des droits de douane et de la volatilité de marché que les entreprises dépendant de l'activité manufacturière.
  • Nous observons des réponses mitigées aux plans d'urgence. Certaines entreprises s'adaptent aux tarifs douaniers en mettant en œuvre les solutions les plus simples qu'elles peuvent apporter rapidement, tandis que d'autres reportent leurs décisions d'investissement les plus importantes en raison d'un environnement incertain.
  • Dans ce contexte, nous donnons la priorité aux entreprises qui devraient tirer parti d'environnements difficiles pour renforcer leur positionnement concurrentiel, conquérir des parts de marché et saisir les opportunités offertes par un ralentissement économique. À l'inverse, nous nous méfions des valeurs de croissance défensives survalorisées et des actions technologiques qui n'ont pas encore fait leurs preuves.

Comment gérez-vous les risques dans un contexte de volatilité des marchés, en particulier compte tenu de l'incertitude persistante concernant les tarifs douaniers et la croissance économique ?

Aucun portefeuille n'est à l'abri de la volatilité, mais nous avons constaté que le fait de se concentrer sur des entreprises de qualité peut permettre de gérer efficacement le risque dans cet environnement. Notre approche est centrée sur l'analyse fondamentale plutôt que sur l'anticipation des changements politiques ou économiques. Nous privilégions les entreprises dont la croissance des bénéfices est durable, dont les bilans sont de grande qualité et dont les équipes de direction sont expérimentées.

Cela ne signifie pas que ces entreprises sont à l'abri des ralentissements, mais nous voulons détenir des entreprises qui, dans des environnements difficiles, renforceront leur positionnement concurrentiel, augmenteront leurs parts de marché et saisiront les opportunités offertes par un ralentissement. Nous restons disciplinés en évitant les investissements dont les valorisations ne sont pas entièrement soutenues par une croissance prévisionnelle des bénéfices.

Nous soumettons nos modèles à des tests de résistance aux impacts des tarifs douaniers et aux ralentissements économiques, mais toujours dans l'objectif de prévoir la situation d'une entreprise dans trois ou cinq ans, et pas dans six mois. Nous ne voulons pas accorder trop d'importance à l'impact des bénéfices à court terme, sauf si nous pensons qu'ils affecteront la capacité bénéficiaire à plus long terme, comme dans le cas des entreprises fortement endettées qui pourraient avoir besoin d'agir de manière défensive.

Compte tenu de l'impact potentiel des droits de douane sur la rentabilité, comment évaluez-vous les entreprises ?

Tout d'abord, nous examinons leurs marges brutes et leur pouvoir de fixation des prix. En tant qu'investisseurs privilégiant les valeurs de croissance, notre approche nous conduit naturellement vers des entreprises dont les marges brutes sont plus élevées, ce qui les protège des coûts des tarifs douaniers. À titre d'exemple, la technologie représente environ 25 % de l'indice Russell Midcap Growth. Les éditeurs de logiciels ont des marges brutes de 80 % et n'importent pas de marchandises, de sorte que l'impact des droits de douane est pratiquement nul pour eux.

Dans d'autres secteurs tels que la santé ou l'industrie, même si leurs marges brutes ne sont pas forcément de 80 % et si elles peuvent être dépendantes des matières premières, la majeure partie de leur valeur ajoutée provient de la propriété intellectuelle. Le pourcentage des matières premières dans l'ensemble des coûts n'est pas très élevé, de sorte qu'elles peuvent relever ces défis avec un impact relativement modéré.

Le pouvoir de fixation des prix est tout aussi important : si une entreprise peut répercuter son augmentation des coûts sur ses clients, elle n'en ressentira pas aussi durement l'impact. Mais les entreprises qui pratiquent des prix fixes ou qui subissent une pression sur leurs prix peuvent être confrontées à une situation bien différente.

Que vous disent les entreprises sur la façon dont elles s'adaptent ?

Nous engageons le dialogue auprès des entreprises exposées aux tarifs douaniers pour comprendre leurs plans d'urgence. Il est encore trop tôt pour le dire, mais les réactions sont diverses. De nombreuses entreprises mettent en œuvre des solutions plus simples et rapides, même si elles s'accompagnent d'une augmentation de leurs coûts.

À titre d'exemple, une entreprise qui a récemment publié ses résultats vend des produits en Chine depuis les États-Unis, mais elle possède une usine de production à Taïwan. Elle est en train d'augmenter la capacité de cette usine, mais il faudra un trimestre environ pour parvenir à la capacité souhaitée. Il est intéressant de noter qu'elle agirait de la sorte même en cas d'apaisement sur le front des droits de douane. Dans un autre exemple, un fabricant a délocalisé certains processus du Canada vers le Tennessee afin d'éviter les droits de douane potentiels.

À l'inverse, nous constatons que certaines entreprises reportent leurs décisions d'investissement plus importantes en raison de l'incertitude de l'environnement. Et certaines entreprises directement touchées s'efforcent de trouver des solutions pour s'adapter.

Quel est votre point de vue sur les valorisations actuelles des valeurs de croissance de moyenne capitalisation ?

Malgré la volatilité observée depuis le début de l'année, il reste de nombreuses entreprises dont les valorisations sont en décalage avec leurs fondamentaux. Nous avons assisté à une correction générale du marché, mais il existe cependant des valeurs spéculatives dans des segments de l'univers des moyennes capitalisations qui se sont bien comportées. Cela est particulièrement évident dans certains secteurs des logiciels et dans ce que nous appelons les « entreprises à la croissance défensive » – des entreprises à la croissance modérée dont des multiples sont exceptionnellement élevés parce qu'elles présentent des caractéristiques défensives que le marché continue d'apprécier fortement.

Cela dit, la correction a donné naissance à des opportunités. Nous nous repositionnons de manière sélective sur des valeurs de grande qualité dont les valorisations sont plus en phase avec leurs fondamentaux, mais nous restons prudents dans les domaines où le marché ne s'est pas encore entièrement réajusté.

Ratio cours/bénéfices à terme du Russell Midcap Growth Index
05/05/2024 – 05/05/2025

Source : Bloomberg, au 5 mai 2025. Le ratio cours/bénéfice à terme est basé sur les estimations prévisionnelles mixtes à 12 mois.

L'IA est à l'origine d'importantes variations du marché jusqu'à présent en 2025. Quelles sont vos perspectives compte tenu de l'évolution récente du sentiment ?

Nous assistons à un recalibrage des prévisions de marché concernant l'IA. D'une manière générale, le sentiment de marché est passé d'un optimisme prédominant à une situation plus nuancée, les investisseurs s'interrogeant sur l'avenir de l'IA.

Les évolutions récentes – des avancées de DeepSeek à l'annonce par Microsoft d'un ralentissement potentiel de ses dépenses – suggèrent que les modèles d'IA pionniers sont peut-être en train de plafonner. Cette évolution représente un changement important de la dynamique de marché et pourrait rester une source future de volatilité. Et cette volatilité ne se limitera pas au groupe des « 7 Magnifiques », car l'IA est un moteur essentiel pour les entreprises du secteur de l'énergie, des composants et des logiciels en tant que service (SaaS).

Mais il est important de garder les choses en perspective. Nous pensons que l'IA reste une véritable innovation avec des implications significatives sur la productivité et les modèles économiques. Contrairement à la bulle Internet, les entreprises qui financent le développement de l'IA le font principalement grâce à leurs flux de trésorerie d'exploitation plutôt que par l'endettement. Ces entreprises ont généré des bénéfices sans mettre en péril leur bilan.

Après une période d'investissements rapides, nous assistons à une décélération inévitable des taux de croissance, le marché attendant des preuves de performance et des applications commerciales couronnées de succès.

Sur le segment des moyennes capitalisations, nous privilégions les entreprises dont les perspectives de monétisation sont claires plutôt que les valeurs spéculatives aux valorisations excessives. Et comme le développement de la technologie s'étend au-delà des principaux acteurs, nous sommes d'avis que certaines sociétés de moyenne capitalisation représentent la « prochaine vague » d'opportunités dans le domaine de l'IA.

Le Russell Midcap® Growth Index reflète la performance des actions américaines de moyenne capitalisation dont le ratio cours/valeur comptable est élevé et dont les prévisions de croissance sont significatives.

Le ratio cours/bénéfices (PER) sert à mesurer le cours d’une action par rapport au bénéfice par action d’une valeur, ou de plusieurs valeurs détenues en portefeuille.

La volatilité mesure le risque en utilisant la dispersion des performances pour un investissement donné.

Informations importantes

Les titres de participation (actions)ont soumis à des risques, y compris le risque de marché. Les performances fluctueront en fonction des évolutions de l’émetteur, de la politique et de l’économie.

Les secteurs technologiques peuvent être considérablement affectées par l’obsolescence des technologies existantes, la brièveté des cycles de production, la chute des prix et des bénéfices, la concurrence des nouveaux arrivants sur le marché et la conjoncture économique dans son ensemble Un investissement centré sur une seule industrie pourrait être plus volatil que la performance d’investissements moins concentrés et que le marché dans son ensemble.

Les opinions exprimées sont celles de l'auteur au moment de la publication et peuvent différer de celles d'autres personnes/équipes de Janus Henderson Investors. Les références faites à des titres individuels ne constituent pas une recommandation d'achat, de vente ou de détention d'un titre, d'une stratégie d'investissement ou d'un secteur de marché, et ne doivent pas être considérées comme rentables. Janus Henderson Investors, son conseiller affilié ou ses employés peuvent avoir une position dans les titres mentionnés.

 

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