Veuillez vous assurer que Javascript est activé aux fins d'accessibilité au site web. Aborder la cybersécurité sous l'angle de la titrisation – Janus Henderson Investors – Conseiller professionnel Suisse (FR)
Pour les investisseurs qualifiés en Suisse

Aborder la cybersécurité sous l'angle de la titrisation

Les atteintes à la cybersécurité sont plus courantes, facilitées par l’IA et les tensions géopolitiques croissantes. Notre gérant Ian Bettney et notre analyste de recherche Sarah Asquith explorent la manière de faire face au risque de cybersécurité sur les marchés de la titrisation.

Cybersécurité Pays-Bas
Ian Bettney

Gérant de portefeuille


Sarah Asquith, ACA

Analyste de recherche


29 juillet 2025
4 minutes de lecture

Principaux points à retenir :​

  • Les atteintes à la cybersécurité augmentent en fréquence et en gravité, impactant les organisations de tous les secteurs, y compris celles qui fournissent des financements sur les marchés de la titrisation. Cette situation a été exacerbée par la montée des tensions géopolitiques et les progrès de l’IA.
  • Les perturbations opérationnelles et les pertes financières liées aux cyberattaques présentent des risques de crédit et de gouvernance, ce qui explique que les investisseurs et les parties prenantes doivent accorder la priorité à la cybersécurité dans leurs évaluations des risques.
  • Notre équipe spécialisée dans la titrisation a développé un cadre ciblé d’évaluation de la cybersécurité, grâce auquel nous visons à améliorer les processus de due diligence, à accroître la confiance des investisseurs et à renforcer la résilience de nos portefeuilles.

Augmentation des coûts et prévalence des cyberattaques

Ces dernières années, les atteintes à la cybersécurité sont devenues monnaie courante, et les coûts de ces violations ont augmenté. IBM a indiqué que le coût moyen mondial d'une violation de données avait augmenté de 10 % en 2024 par rapport à 2023, soit la plus forte hausse depuis la pandémie . Par ailleurs, les violations qui ont des cycles de vie plus longs ont entraîné une augmentation des coûts. Selon une étude de Cyber Rescue UK, les entreprises affectées par les violations de données sont confrontées à de nombreux impacts différents.

Illustration 1 et 2 : Impacts considérables des violations de données

86 % des entreprises ont subi des violations de données au cours de ces trois dernières années. L’impact des violations de données varie du plus courant au moins courant : perte de revenus, baisse du cours de l'action, perte de clients, amende payée et temps d'inactivité.
Source : Cyber Rescue UK, Blancco, juin 2025. Enquête réalisée auprès de 2 000 dirigeants des secteurs informatiques et de la durabilité.

Au moment de la rédaction de cet article, Microsoft est confronté à une faille de cybersécurité majeure et a publié des mises à jour logicielles pour les serveurs Sharepoint sur site et autogérés. D’autres incidents très médiatisés ont affecté le National Health Service (NHS) britannique, Disney et l’assureur UnitedHealth. L’hameçonnage (le fait de berner les gens pour obtenir des informations sensibles) et le vol d’informations d’identification semblent être les méthodes d’attaques les plus courantes.

Les grandes institutions font la une des journaux, mais le monde de la titrisation ne fait pas exception. Les petites entreprises sont particulièrement touchées par les attaques, généralement via des flux de données tiers. Souvent, les entreprises doivent procéder à l’arrêt complet de leurs systèmes et à leur mise hors ligne jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée.

L’Australie a été particulièrement ciblée en raison de son infrastructure numérique avancée et de son rôle clé dans la finance mondiale, le commerce et les industries critiques, qui en font une cible attrayante pour les cybercriminels. Nous avons connaissance d’au moins deux sociétés de prêt non bancaires australiennes, qui proposent des financements sur les marchés de la titrisation, qui ont récemment subi des cyberattaques importantes. Ces entreprises ont subi des impacts, notamment un arrêt temporaire des originations d'actifs et une augmentation des arriérés, l'activité de recouvrement ayant été perturbée. Cela met en évidence qu’au-delà du risque de gouvernance, de telles violations comportent un risque de crédit fondamental, compte tenu des perturbations opérationnelles, des coûts associés et des atteintes à la réputation. Cette situation nous concerne en tant qu’investisseurs dans les actifs titrisés compte tenu de notre exposition directe aux prêts sous-jacents.

Évaluer le risque de cybersécurité

Au départ, nous avons engagé le dialogue avec les émetteurs pour tenter de comprendre leurs systèmes et leur gouvernance, mais les réponses ont été limitées et souvent indigestes. Nous avons réalisé que la compréhension de l'environnement complexe et en rapide évolution de l’infrastructure de sécurité des informations nécessitait de recourir à des experts. Nous avons donc fait appel à notre équipe interne de sécurité des informations pour en savoir plus sur leur propre processus de due diligence et avons collaboré avec elle pendant plus d’un an pour élaborer notre cadre d’évaluation de la cybersécurité.

Identifier l'objectif d'engagement

Bien que le déploiement de ce cadre n'en soit encore qu'à ses débuts, les réponses ont été positives ; les émetteurs ont montré un vif intérêt et une prédisposition à participer à cette enquête. Le tableau ci-dessous présente la grande variété de réponses reçues :

Illustration 3 et 4 : Réponse des acteurs de la cybersécurité à l'enquête JHI par type d'entreprise et de juridiction

Source : Janus Henderson, au 23 juillet 2025.

De nombreux émetteurs ont indiqué que nous sommes le premier investisseur à engager de manière proactive le dialogue dans le domaine de la cybersécurité, soulignant le caractère unique et l'intérêt de notre approche. Notre processus implique un examen détaillé des réponses à l'enquête et des rapports techniques, suivi d’un engagement itératif. Nous faisons ensuite le point avec des questions complémentaires ciblées lorsque des vulnérabilités ou des lacunes de gouvernance sont identifiées. Afin de garantir la profondeur et l’exactitude de l'enquête, nous continuons de collaborer étroitement avec notre équipe interne de sécurité des informations, en tirant parti de son expertise technique pour guider notre enquête et interpréter des résultats complexes.

À la lumière de la fréquence et du coût croissants des cyberattaques, des pratiques de cybersécurité robustes ne sont plus facultatives, mais essentielles. Cet impératif s’applique non seulement aux émetteurs, mais également aux investisseurs, qui doivent comprendre et gérer le risque cybernétique dans le cadre de leur devoir fiduciaire. Nous pensons que le développement de ce cadre d’évaluation de la cybersécurité représente une avancée significative. En intégrant l’évaluation des risques cybernétiques à notre analyse de la gouvernance et du crédit, nous améliorons la due diligence, établissons un précédent pour les meilleures pratiques du secteur et contribuons à un environnement d’investissement plus résilient.

Les opinions exprimées sont celles de l'auteur au moment de la publication et peuvent différer de celles d'autres personnes/équipes de Janus Henderson Investors. Les références faites à des titres individuels ne constituent pas une recommandation d'achat, de vente ou de détention d'un titre, d'une stratégie d'investissement ou d'un secteur de marché, et ne doivent pas être considérées comme rentables. Janus Henderson Investors, son conseiller affilié ou ses employés peuvent avoir une position dans les titres mentionnés.

 

Les performances passées ne préjugent pas des résultats futurs. Toutes les données de performance tiennent compte du revenu, des gains et des pertes en capital mais n'incluent pas les frais récurrents ou les autres dépenses du fonds.

 

Les informations contenues dans cet article ne constituent pas une recommandation d'investissement.

 

Il n'y a aucune garantie que les tendances passées se poursuivront ou que les prévisions se réaliseront.

 

Communication Publicitaire.

 

Glossaire

 

 

 

Informations importantes :

Veuillez consulter, ci-dessous, les informations importantes relatives aux fonds visés dans cet article.

Le Janus Henderson Horizon Fund (le « Fonds ») est une SICAV de droit luxembourgeois immatriculée le 30 mai 1985, gérée par Janus Henderson Investors Europe S.A. Janus Henderson Investors Europe S.A. peut décider de mettre fin aux modalités de commercialisation de cet Organisme de Placement Collectif conformément à la réglementation en vigueur. Ce document est une communication promotionnelle. Veuillez vous reporter au prospectus de l'OPCVM et au DICI avant de prendre toute décision finale d'investissement.
    Risques spécifiques
  • L’émetteur d’une obligation (ou d’un instrument du marché monétaire) peut devenir incapable ou refuser de payer les intérêts ou de rembourser le capital au Fonds. Si tel est le cas ou si le marché considère cette éventualité comme pertinente, la valeur de l’obligation chutera.
  • Lorsque les taux d’intérêt augmentent (ou baissent), le cours des différents titres sera influencé de différentes manières. Plus particulièrement, la valeur des obligations baisse généralement lorsque les taux d’intérêt augmentent. Ce risque est généralement corrélé à l’échéance de l’investissement dans l’obligation.
  • Certaines obligations (obligations remboursables par anticipation) donnent à leurs émetteurs le droit de rembourser le capital par anticipation ou de prolonger l’échéance. Les émetteurs peuvent exercer ces droits lorsqu’ils sont favorables, ce qui peut avoir une incidence sur la valeur du fonds.
  • Le Fonds peut avoir recours à des instruments dérivés dans le but de réaliser ses objectifs d’investissement. Cela peut générer un « effet de levier », qui peut amplifier les résultats d’un investissement, et les gains ou les pertes pour le Fonds peuvent être supérieurs au coût de l’instrument dérivé. Les instruments dérivés présentent également d’autres risques, et en particulier celui qu’une contrepartie à un instrument dérivé ne respecte pas ses obligations contractuelles.
  • Lorsque le Fonds, ou une catégorie d’actions/de parts couverte, vise à atténuer les fluctuations de change d’une devise par rapport à la devise de référence, la stratégie elle-même peut créer un impact positif ou négatif relativement à la valeur du Fonds en raison des différences de taux d’intérêt à court terme entre les devises.
  • Les titres du Fonds peuvent devenir difficiles à valoriser ou à céder au prix ou au moment désiré, surtout dans des conditions de marché extrêmes où les prix des actifs peuvent chuter, ce qui augmente le risque de pertes sur investissements.
  • Le Fonds peut perdre de l’argent si une contrepartie avec laquelle le Fonds négocié ne veut ou ne peut plus honorer ses obligations, ou en raison d’un échec ou d’un retard dans les processus opérationnels ou de la défaillance d’un fournisseur tiers.